1000 espèces de libellules ont été recensées dans le monde dont 900 au Cameroun, et 16 seulement à Dschang où leur repère est en phase de stagnation.
« C’est maintenant qu’on doit rendre au lac sa vanne. C’est maintenant qu’on doit enlever les déchets et les bouteilles qui parsèment le lac. C’est maintenant qu’on doit s’occuper de la qualité des eaux. Et c’est maintenant qu’on doit préserver son environnement. Pa seulement pour la diversité des oiseaux et des libellules, mais aussi pour le cadre de vie, et pour que la ville de Dschang puisse être innovante dans le cadre de la lutte contre les moustiques », François Meurgey.
16 espèces de libellules, dont une [macromia] jamais identifiée au Cameroun qui en compte 900 selon l’étude disponible, et 50 espèces d’oiseaux au lieu de 75 comme l’avait révélée une étude datant des années 1930. Les libellules sont les meilleurs prédateurs des moustiques en milieu tropical.
« La mission qu’on a souhaité faire c’est de contribuer à l’étude des libellules, dans la cadre de la coopération entre le Muséum d’histoire naturelle de Nantes et la ville de Dschang, de développer les techniques qui feraient baisser la population des moustiques et donc le paludisme en utilisant les libellules comme outils ».
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Ces résultats selon l’entomologiste François sont alarmants, surtout pour ce que concerne le nombre d’espèces de libellules. On se serait attendu à dénombrer une soixantaine pour un bassin de la taille du lac municipal.
La population aviaire et libellules a été identifiée dans cinq milieux distincts qui forment le lac : la zone urbanisée, les marrais, la roselière, les ruisseaux qui alimentent le lac, et les bords du lac. Cette variété de milieux est plutôt un atout pour la préservation du lac s’il est entretenu.
Le lac municipal de Dschang doit être entretenu, sinon il disparaitra dans deux décennies. Les apprentis chercheurs de Nantes ne se sont pas voilés le visage pour le faire savoir au public venu nombreux à la conférence de restitution de la semaine de recherches autour de ce lac en phase de stagnation.
Selon les jeunes chercheurs, de la gestion des déchets des ménages autour du lac, de la propreté du lac dépendra la santé des habitants riverains.
« C’est un bilan qui est parfait : on a une mission scientifique qui est remplie au niveau des libellules et des oiseaux que sur le plan des partages avec les jeunes qu’on a amené avec nous et ceux que l’on a eu à rencontrer ici, et puis aussi sur l’ensemble des projets qui seront menés avec Dschang avec les associations, avec l’université. Tout ce qu’on va enclencher pour préserver ce lac le mieux possible, et aussi le réseau hydrographique de Dschang qui va être important à rentrer dans la coopération entre Nantes et Dschang », Jonathan Orain.
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Il va falloir trouver des mesures pour la protection du lac municipal de Dschang. Ce disant, Tsetagho Guilain, étudiant-chercheur à l’université de Dschang énonce un certain nombre d’observations faites sur le lac municipal où de plus en plus certaines espèces aviaires ont disparu, de même que les espèces migratrices n’arrivent plus. Ce qui peut expliquer la dégradation de l’écosystème. En plus du nettoyage du lac, il va falloir mener une campagne de sensibilisations des riverains sur le dépôt des déchets ménagers et l’utilisation des engrais chimiques dans les plantations autour du lac. De même, il serait nécessaire de planter un type d’arbres appropriés autour du lac, afin d’attirer certaines espèces d’oiseaux
Augustin Roger MOMOKANA