De nombreux camerounais se souviennent de lui. Lui c’est Ngopang Simon. Il est un lion indomptable du cyclisme. Trois fois champion du Cameroun, il a inspiré et bercé le rêve de plusieurs jeunes qui ont rejoint le cyclisme.
NGOPANG Simon faisait partie, avec AYISSI Alain un autre ex champion du Cameroun, des cyclistes qui ont pris part à la randonnée cyclotouristique organisée du 15 au 28 février 2021 par l’ambassade de France au Cameroun.
L’entraineur de l’équipe national féminin du cyclisme s’est prêté aux questions de Sinotables.
Dites à nos lecteurs, qui se cache dans ce vert-rouge-jaune?
Moi c’est NGOPANG Simon. Je suis trois fois champion du Cameroun. Je me trouve à Dschang parce que l’ambassadeur de France au Cameroun a organisé un cycloturisme auquel il a bien voulu m’inviter à l’accompagner. Cet événement est très important pour nous les anciens cyclistes et aussi pour tous les passionnés du cyclisme.
Vous avez arrêté avec le cyclisme professionnel, mais vous continuez de pédaler ?
J’ai arrêté avec le cyclisme professionnel, mais j’ai un groupe de vétérans que j’encadre dans la ville de Douala et chaque dimanche nous faisons 50 kilomètres. Depuis que j’ai arrêté chaque dimanche je fais 50 kilomètres.
Quel regard portez-vous sur le cyclisme camerounais aujourd’hui, comparativement au niveau continental que vous connaissez parfaitement bien ?
Tout ce que je puis vous dire c’est que le Cameroun est le dernier. Tous les autres pays ont évolué sur le plan de l’organisation et du financement du cyclisme comme discipline sportive. Je suis entraineur national féminin, mais je ne suis pas dans l’instance dirigeante pour savoir pourquoi les choses ne bougent pas.
Et de votre position d’entraineur que suggérez-vous pour que le cyclisme camerounais rayonne ?
Il faut qu’il y ait des compétitions. On peut s’entrainer des mois et des mois ; sans compétition cela ne sert à rien. Il fait des compétitions. Même si c’est deux par mois. Voyez-vous, nous ne parvenons pas à remporter le grand prix Chantal BIYA parce qu’il n’y a pas de compétition.
Vous êtes à Dschang, une ville que vous avez sans doute connue. Comment la retrouvez-vous aujourd’hui ?
Dschang a vraiment beaucoup changé. C’est très beau à voir. J’adresse mes félicitations aux dirigeants de la ville Dschang pour les efforts qu’ils font pour qu’elle se développe et devient ainsi une ville de plus en plus attrayante.
Vous êtes à Dschang aujourd’hui, après avoir découvert le Ndé, la Mifi, le Noun et les Bamboutos. Quel bilan faites-vous déjà de ce cyclo tour ?
Oh je peux dire que rendu à ce jour Mbouda-Dschang c’est la meilleure route que j’ai trouvée. Même l’ambassadeur en a parlé. Il m’en a parlé, puisque c’est moi qui coordonne l’activité des cyclistes.
Avec quels critères établissez-vous ce rapport ?
Trois critères essentiels : les supporters qui sont sur l’itinéraire nous renvoient des messages du type : « oh allez les blancs ! En plus et ce n’est pas le moindre la route a été bien goudronnée. Et à l’arrivée il y a cette chaleur humaine : le préfet, le sous-préfet, le maire et les autres forces vives sont bien en place pour nous accueillir. Quoi de plus excitant, de plus beau !
Qu’est-ce que vous allez suggérer à l’organisateur et aux localités dans la perspective de la prochaine sortie?
Je souhaite tout simplement que la prochaine occasion soit un peu plus étendue, afin qu’il y ait plus de gens qui viennent voir les cyclistes. Mais je déplore de n’avoir pas vu ne serait-ce qu’un seul membre de la fédération à cet événement. Je ne sais pas pourquoi.
Un mot à tous les amateurs du cyclisme ?
Le cyclisme c’est la meilleure parmi les disciplines sportives pour ce qui est aussi de notre santé. Que tous ceux qui aiment le cyclisme continuent de l’aimer. Car après le sport de compétition ou le sport professionnel, vous n’aurez pas plus meilleur pour garder et maintenir votre santé.
Dites-nous, NGOPANG Simon, quel âge avez-vous aujourd’hui ?
56 ans.
Je vous remercie d’avoir accepté de vous détourner du groupe pour répondre à nos questions.
C’est moi qui vous remercie de me donner la possibilité de parler à vos lecteurs.
Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA