
Historique ! L’ancien président français Nicolas Sarkozy (photo/L’Alsace) a écopé mercredi d’une peine privative de trois ans dont un an ferme avec détention à domicile sous bracelet électronique.
« Nicolas Sarkozy est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour corruption et trafic d’influence. “La partie ferme de la peine sera aménagée”, précise la présidente sous forme de bracelet électronique », a rapporté la journaliste Charlotte Piret qui suivait l’audience.
Cette peine prononcée en appel dans le cadre de l’affaire Bismuth fait de Nicolas Sarkozy le tout premier chef d’État français condamné à une peine privative par la justice des droits civiques.
L’exécution de la peine n’est pas exécutoire. L’ancien président français s’étant pourvu en cassation aussitôt la peine prononcée. Ainsi le bracelet devra attendre le temps pour le tribunal d’examiner le pourvoir en cassation.
Outre l’ancien président, ses deux coprévenus, son avocat Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert, ont écopé la même peine. Le magistrat a, par ailleurs, été frappé de l’interdiction d’exercer sa profession pendant trois ans.
L’affaire Bismuth
Tout commence le 13 avril 2013 par une information judiciaire pour corruption visant le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L’on soupçonne des financements libyens.
En 2014, alors qu’il n’était plus en fonction, Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog corrompent Gilbert Azibert alors magistrat et premier avocat général de la Cour de cassation, afin que ce dernier leur fournisse des renseignements sur les enquêtes judiciaires en cours les concernant.
Par la suite, Me Thierry Herzog qui soupçonne que ses conversations avec son client et ami soient écoutées achète deux cartes SIM prépayées au nom de Paul Bismuth, du nom d’un ancien camarade de lycée, afin de déjouer toute éventuelle écoute téléphonique. Malheureusement pour eux la police découvrira le pot aux roses.
La condamnation qu’écopent les coprévenus est relative à l’affaire Paul Bismuth qui est une violation grave du secret de l’instruction.
Augustin Roger MOMOKANA