
Le gouvernement nigérian remet en cause le remède contre le Vih/Sida mis au point par le professeur Maduike Ezeibe, un chercheur en médecine vétérinaire à l’Université de l’Agriculture Michael Okpara dans l’Etat d’Abia.
Selon la voie du gouvernement, les tests effectués par le chercheur dont on ne doute pas des compétences et de la réputation, ont été menés sans l’approbation de l’Institut nigérian des recherches médicales.
«Sur la question du VIH, nous n’avons pas encore reçu le rapport final du directeur général de l’Institut nigérian des recherches médicales ».
C’est par la voix de son ministre de la Santé, le professeur Isaac Adewole, que le gouvernement a émis sa réserve face à la découverte de son compatriote qui dit avoir déjà guéri une dizaine de malades. Pour le gouvernement nigérian, le Sida demeure à ce jour une pandémie sans remède. Seuls les antirétroviraux permettent de soulager et maintenir en vie une personne contaminée par le VIH.
Cette position du gouvernement défraie la chronique et fait les choux gras de la presse nigériane, encouragée par l’avis favorable du sénat sur la découverte. « Personne n’est autorisée à mener des expériences ou des recherches sur des êtres humains sans une approbation éthique», fait savoir le ministre à la presse, se référant de façon indirecte, au cas du Prof Maduike Ezeibe.
Toujours est-il que le gouvernement se dit prêt à examiner le rapport des recherches menées par le chercheur. «Sur la question du VIH, nous n’avons pas encore reçu le rapport final du directeur général de l’Institut nigérian des recherches médicales », fait savoir le ministre de la santé.
Le Sida, on le sait, est devenu un business juteux des firmes occidentales. Et il n’est pas aisé de prétendre avoir trouvé un remède là où leurs instituts et laboratoires affirment éprouver des difficultés à neutraliser les différentes souches du virus.
En termes de business, la lutte contre le sida procure d’énormes emplois et des devises à plusieurs niveaux : le dépistage, la vente des préservatifs et la vente des anti-rétros viraux. Il s’agit donc d’un business juteux qui nécessite d’être entretenu et protégé par tous les moyens. C’est comme les guerres qui nourrissent les industries de l’humanitaire, de l’arment, de l’habillement, du tourisme, etc.
Augustin Roger MOMOKANA