Le préfet de la Menoua, BALUNGELI Confiance EBUNE, est descendu jeudi dernier sur le terrain, à Djuttitsa-Bafou, principalement dans les villages ( Tchoutsi et Mezet) durement touchés par la pluie grêleuse du dimanche 18 juin 2017.
Le préfet de la Menoua est allé toucher du doigt les dégâts causés par la pluie grêleuse de dimanche 18 juin sur les personnes et les biens à Djuttitsa-Bafou. Tout en déplorant les dégâts matériels provoqués par cette pluie qui a dévasté les plantations paysannes et une bonne partie des plantations de la CTE, décimé le bétail et endommagé des habitations, le préfet a annoncé qu’une commission conduite par le sous-préfet de Nkong-Ni procède à l’évaluation des dégâts.
BALUNGELI Confiance EBUNE qui s’était déplacé en compagnie de son état-major a été sidéré par l’ampleur des dégâts sur les cultures, l’élevage et les infrastructures. Il a écouté les cris et les pleurs des victimes de cette catastrophe naturelle avant de leur exprimer le message de réconfort du gouvernement qu’il représente.
Le professeur Maurice TSALEFAC, Doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Dschang a apporté une explication à ce phénomène extraordinaire aux yeux de l’opinion publique.
Selon le scientifique, il n’y a jamais eu de chute de neige à Bafou, comme l’ont prétendu certains esprits. Il s’agit d’un phénomène climatique très connu et normal pour les chercheurs dont le champ est la région du Mont Bamboutos.
«Compte tenu du fait qu’au cours des journées précédentes il y avait eu beaucoup de menaces de pluie, l’ascendance de l’air a donné lieu à des nuages de type cumulo-nimbus : ce sont des nuages cumuliformes au sein desquels le processus pluviogène s’accélère. C’est pour cela qu’en l’absence des particules de poussière, la condensation s’est effectuée autour de l’eau en cristaux. Et au moment de tomber, ces cristaux sont arrivés au sol en quantité tellement abondante que ceux qui ont déjà vu de la neige ont pensé qu’il s’agissait de cela alors que ce n’était que de la grêle. Il est vrai aussi qu’entre la grêle et la neige il n’y a pas beaucoup de distance», a expliqué le Doyen TSALEFAC dans une publication sur le site web de l’université de Dschang.
Agathe de SAINT-AFFRIQUE (Collaboration)