
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 29 décembre 2021.
Médecins Sans Frontières dit avoir contacté les « responsables militaires locales » avant de s’engager dans l’opération d’exfiltration du blessé pour laquelle elle est dénoncée par le Ministère de la Défense.
Cette Ong dénonce par ailleurs les accusations du ministère de la Défense qui, dit-elle, « mettent les patients et le personnel de MSF en danger grave et immédiat. »
Suite à un communiqué du Ministère de la Défense accusant MSF de complicité avec les terroristes de la crise anglophone, MSF Western & Central Africa tente de fournir une explication son action :
#UPDATE – #Cameroun – Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 décembre, le centre d’appels d’urgence de @MSF a reçu un appel concernant une personne blessée ayant besoin d’une assistance médicale urgente dans la zone sanitaire de Tinto.
2/14 – L’une de nos ambulances est parvenue à prendre en charge le patient au matin dans la zone d’Ashum. Étant donné son état grave, il a dû être transféré à #Mutengene via #Kumba pour y subir une intervention chirurgicale.
3/14 – Comme convenu et régulièrement appliqué, @MSF avait au préalable contacté les autorités militaires locales. Nos équipes les avaient informées du transfert d’un patient blessé à Mutengene, spécifiant son âge et son sexe, comme requis.
4/14 – Toutefois, une fois arrivée au point de contrôle de #Nguti, l’ambulance a été arrêtée par les forces de sécurité camerounaises et contrainte de retourner à #Mamfe, où le patient a dû être traité et stabilisé.
5/14 – Depuis, nous sommes en contact avec les autorités pour comprendre l’origine des problèmes de communication relative à ce transfert de patient, afin d’éviter de nouveaux incidents de ce type avec nos ambulances.
6/14 – Concernant cet incident et les allégations publiées dans certains médias, @MSF se doit ici de rappeler que:
– Au Cameroun comme partout ailleurs, MSF traite les personnes sur base des seuls besoins médicaux, indépendamment de leurs origines ou de leurs affiliations.
7/14 – Cette action médico-humanitaire impartiale et neutre est notamment protégée par les Conventions de Genève, qui précisent que les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes.
8/14 -Celles qui sont mises hors de combat par maladie, blessure, détention ou toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune discrimination basée sur la race, la couleur, la religion ou les croyances, le sexe, la naissance ou la richesse.
9/14 – Le fait d’entraver et d’obstruer notre travail met la vie des #patients en danger.
– Les allégations de complicité avec tout acteur d’un conflit mettent les patients et le personnel de #MSF en danger grave et immédiat.
10/14 – Nous appelons donc chacun à faire preuve de responsabilité dans ses déclarations et publications relatives à notre action humanitaire dans le pays. #Cameroun
11/14 – La diffusion d’informations portant atteinte à notre réputation d’organisation #humanitaire neutre, impartiale et indépendante met en danger la vie de nos équipes et de nos patients dans un contexte déjà très sensible.
12/14 – L’organisation a suivi les protocoles et les communications de ses références par ambulance, incluant celle du 26 décembre dernier.
Photos: Whatsapp/Montage Sinotables
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