
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 28 décembre 2021.
« Il convient de préciser qu’à aucun moment de cette exfiltration, MSF n’a notifié les Autorités Administratives de la MANYU, conformément aux protocoles opérationnels en vigueur validés d’accord parties ».
Selon un communiqué du ministère de la défense, Médecin Sans Frontières a été pris en flagrant délit d’exfiltration d’un « dangereux terroriste ».
Après un affrontement avec un détachement de l’armée, deux chefs terroristes ont été grièvement blessés. Il s’agit de MBU Princely TABE dit Général MOVING STAR, et BESONG Eugène dit général PA LAMPAT.
La scène s’est déroulée lundi 26 décembre, à l’aube, dans la Manyu, au lieu-dit Tinto II. Ces « dangereux terroristes » blessés se sont repliés dans la forêt Ntenmbang, d’où ils ont joint au téléphone le responsable de Médecin Sans Frontières à Fotem.
C’est ainsi que KALE MAYUR MILAN, un indien de 35 ans, a accepté de les exfiltrer à partir du village ASHUM et vers un « centre de santé accessible. » Une ambulance a été dépêchée pour la cause. Avec à son bord outre le chauffeur, une infirmière identifiée comme étant MEWOUO Margerite Gerzande.
Cette ambulance de type Toyota BJ a été stoppée au check point de Nguti. Il était 9 heures dimanche 26 décembre. Il transportait MBU Princely TABE dit Général MOVING STAR. Son ami BESONG Eugène dit général PA LAMPAT n’ayant pas survécu à ses blessures. Le terroriste devait être référé au Presbyterian Medical Institutions de Manyemen autrement connu sous le nom MANYEMEN ANNEX, arrondissement de NGUTI, département du Koupe-Manengouba.
Le Capitaine de Vaisseau ATONFACK Cyrille, chef de la division de communication de l’armée qui signe le communique témoigne que « MEDECINS SANS FRONTIERES entretient des relations étroites avec les terroristes opérant dans la Région du Sud-Ouest, et engagerait suffisamment de moyens pour faciliter leurs actions sanguinaires sur le terrain ».
Pour étayer son propos, le soldat s’appuie sur des documents saisis lors de cette l’interpellation du véhicule de Médecins Sans Frontières. Ainsi, il nous apprend que le supposé terroriste s’appellerait plutôt ( NDIP Ben). Par ailleurs il pointe un doigt accusateur sur l’infirmière qui aurait mal mentionné dans le dossier que le blessé ne l’est pas par balle et qu’il vient de Mamfé.
Augustin Roger MOMOKANA