Selon la Banque Mondiale, la consommation du sucre est à l’origine des « maladies non transmissibles comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains types de cancers, le surpoids et l’obésité. » D’où les réflexions sur l’avenir du sucre.
Comme test auprès des populations, la Banque mondiale actionne en ce moment, avec pour objectif la lutte contre l’obésité, la probable taxation du sucre. Le débat est lancé sur la toile!
Selon l’institution de Bretton Woods, « Plus de 2 milliards de personnes dans le monde sont en surpoids ou obèses, ce qui entraîne des problèmes de santé », et « Un décès sur cinq dans le monde est dû à une alimentation déséquilibrée ».
Cette situation, poursuit la Banque Mondiale, « affecte davantage les populations défavorisées ». Cette institution a-t-elle oublié que la taxation du tabac n’a pas fait baisser l’ampleur de la consommation ?
Comment cela est-il possible ? Aucun argumentaire. Toutefois, l’image qui illustre la déclaration fait comprendre que les populations défavorisées tiendraient du fait qu’elles ne contrôlent pas leurs régimes alimentaires composés d’aliments sucrés.
De nombreuses voix s’élèvent contre l’interrogation de la Banque Mondiale. Pour Ceaugrouh Bouabré, il serait mieux d’abandonner le sucre blanc pour produire le sucre roux qui est un sucre brut mais naturelle par rapport au blanc qui est un sucre raffiné. Et puis, il y a également le sel et les huiles raffinées qui ont eux aussi une grande part de responsabilité sur les soucis sanitaires de la population.
« Non il n y a pas que le sucre qui cause le surpoids et la mort; Voyer les OGM, les graisses, la consommation des viandes, les faux médicaments… Il faut plutôt sensibilisation et une éducation nutritionnelle », répond Mao Mwepu pour selon qui « augmenter prix sucre c’est rendre la vie très chère et difficile ».
Le problème n’est pas de se demander si oui ou non il faut taxer le sucre, mais il est question de comment éduquer les populations sur une hygiène alimentaire responsable, même si une saine alimentation nécessite les moyens que les populations défavorisées n’ont pas.
Sonnya Tilamma est convaincu que l’idée de taxer le sucre a surgi lorsque la Banque Mondiale s’est rendu compte que cette denrée, avec ses deux milliards de consommateurs dépendants, est un filon trouvé pour neutraliser les États pauvres qui tendent à s’autonomiser.
Alors que le débat se poursuit, la Banque Mondiale soutient argumente que les recettes fiscales tirées de la taxation du sucre « pourraient alors être mobilisées pour contrebalancer le coût des soins de santé, compte tenu de l’incidence de la consommation de sucres libres sur les maladies non transmissibles. »
L’expérience des pays qui ont depuis engagé la taxation des boissons sucrées et d’autres produits à forte teneur en sucre pourrait inspirer ou convaincre ceux des États qui hésitent. Puisqu’il est question, soutient Diego Arias, « d’harmoniser les politiques pour une meilleure santé ».
Augustin Roger MOMOKANA