
Je n’étais pas androïde ? Être androïde signifie quoi Fridolin NGOUE ? Etre connecté tout le temps, y compris pendant le sommeil, et à l’heure où les hommes normaux se démènent pour apporter leur pierre au peuplement de notre planète, Lionel NGUIMDO ? On va se gâter si les gens ne respectent pas les règles du jeu.
Ma personne,
Je ne voulais pas de cette habitude. Moi qui passe en moyenne cinq heures connecté à mon ordinateur, j’évitais de me rendre esclave de vos choses-ci. Voilà pourquoi je me suis toujours tenu à l’écart des Smartphones et autres. Je voulais qu’une fois détaché de mon ordinateur, je n’ai plus à consulter Facebook, Twitter, WhastsApp, LinkedIn, et les autres… comme je vois certains faire au péril de leur vie. Je ne voulais pas me prêter au jeu de ces compatriotes qui passent le clair de leur temps à raconter leurs petites culottes que de chercher à comprendre la marche du monde ou même à apprendre dans YouTube. Je voulais être un homme normal. Vivre loin de l’overdose de l’internet.
Malheureusement les jeunes m’ont tiré dans leur sauce. Mais sachez que comme je patauge j’y serai un rhinocéros. J’éprouve un immense bonheur pour le geste que vous avez voulu poser à mon endroit. Je ne saurais le qualifier. Marque d’affection, marque de reconnaissance, encouragement à suivre le rythme imposé par les nouvelles technologies ? A vous de me dire à quoi votre geste renvoie. Quel qu’il soit je le salue.
Les jeunes ont décidé de m’offrir un cadeau symbolique en ce début d’année! Je n’organise pas de cérémonie de vœux, et pour cela vous m’avez invité à vous retrouver « dans 30 minutes » au laboratoire Logona. Vous l’avez choisi pour la raison que vous seuls savez. Mais au moment de poser votre geste j’ai vu des photographes se déployer pour immortaliser la cérémonie de remise du téléphone androïde de marque Itel S16 au «père », comme vous m’appelez depuis l’année de mes cinquante ans.
Pour la remise du cadeau, vous avez choisi Guy TSOPMO. Il représente le grand espoir de notre musique. Je dis bien espoir car même s’il s’est déjà fait un nom, le chemin demeure long et tumultueux pour s’insérer dans le gotha de la musique professionnelle. J’étais tellement ému par ses belles paroles que je n’en ai pigé aucun mot. A mon tour j’ai fait appel à deux amis de fortune-ils étaient là au moment opportun : le directeur du Laboratoire Photo Logona, Albert…. Et le promoteur de Central Pressing, Thomas TSAMO. Ils sont les témoins de votre élan de générosité.
Mes personnes,
Le geste que vous avez posé s’insère heureusement dans l’histoire du journalisme dans le département de la Menoua. Une histoire à laquelle je participe depuis le début des années 2000 et qui tarde à imprimer durablement ses marques, à cause de l’indifférence des uns, du peu d’humilité des autres, du sentiment de supériorité d’autres. En initiant la création de Dschang Press Club, je voulais que nous mettions ensemble pour défendre notre profession et faire du journalisme un métier plaisant et respectable dans notre département. Je nous voyais parvenir à bâtir dans la Menoua un groupe de presse professionnelle. Dans le but d’informer, de nous employer et de former des aspirants à notre profession. Tant que nous n’aurions pas relevé ce défi, nous n’aurons pas été de vrais journalistes. Combien sont-ils nos amis et frères qui ont voulu embrasser cette profession à la fois exaltante et cruelle et qui se sont laissés dompter par le découragement à cause de la précarité à laquelle elle expose ses praticiens ? Je pense qu’ils ont eu la chance de s’en aller pour aller vivre leurs rêves ailleurs. Mais nous avons la chance d’avoir pu forger notre mental pour surmonter les écueils que nous impose l’exercice en privé du journalisme.
Mes personnes,
Notre défi n’a pas changé. Ensemble nous devons travailler pour faire journalisme une réalité incontournable dans le département de la Menoua. J’ai commencé seul, après les frères DJONGO, Yves TAMO, Nathanaël JOK et bien d’autres que je n’ai pas connus. J’ai eu la chance de vous avoir à mes côtés. Nous avons fait du chemin, sans enfoncer nos racines dans le sol. Le moindre vent nous terrasserait sans pitié. Soyons en conscients et donnons-nous la main-comme c’est le cas à travers votre geste de cœur- pour porter le rêve de Dschang Press Club.
#Momokana