
Pascal Tabou Toche est le président du Syndicat National des Photographes professionnels du Cameroun (SYNAPICAM). A ce titre, il s’exprime sur les rapports entre les reporters photographes et le protocole d’Etat lors des cérémonies officielles à Yaoundé, la vie du SYNAPICAM.
Pascal Tabou Toche est le président du Syndicat National des Photographes professionnels du Cameroun (SYNAPICAM).
Il parle des difficultés de l’un des métiers que les autorités se battent pour qu’il meurt et qui doit survivre malgré les uns et les autres. Pascal Tabou Toche a répondu aux questions de Sinotables.com.
Pour quelle raison avez-vous refusé de rentrer dans la cage comme tous les autres reporters accrédités?
C’est l’état sauvage et c’est une maltraitance du reporter à qui le protocole d’état impose une position qui parfois ne cadre avec les meilleurs angles du bon reporter.
Est-ce qu’il (le protocole d’état) vous a quand même laissé travailler, ou bien vous êtes rentré vivre la fête dans la foule comme tous les autres spectateurs? Comment s’est donc passé la suite dès lors que vous avez dit je ne rentre pas dans cette cage?
Vous êtes libre de venir au boulevard mais il vous est interdit de bouger avant le départ du Chef de l’Etat. Il faut aller, avant l’arrivée du Chef de l’Etat, en face se cacher entre les camera men de la Crtv s’ils sont gentils et y rester sans bouger jusqu’à la fin. En fait il y a un espace pour les reporters et la Crtv, parfois, dit que c’est pour ses équipes. C’est à mon avis un abus et lorsque quelqu’un peut réussir à s’y trouver une place ça se passe sans commentaire.
Et lorsque vous voyez cette photo que vous avez pu capter vous vous dites heureusement que j’ai été de ce côté-ci?
C’est ça même. 80 pour cent de badge sont fixes. Seuls quelques élus du Système peuvent se mouvoir.
Vous devez être particulièrement de cette image qui est une belle prise, non?
Juste pour s’en plaindre et non fier de l’être. Nous voyons comment les protocoles travaillent avec les reporters ou bien se font accompagner des expert qui tiennent comptent de ce que l’évènement doit être couvert. C’est vrai que nous aussi nous sommes indisciplinés mais on doit tenir des réunions avec ceux qui ont reçus des accréditations et leurs donner les meilleurs positions ou repartir les positions complémentairement. On va laisser le protocole d’état où ?
Est-ce qu’en tant que président du syndicat des photographes professionnels du Cameroun vous envisagez porter la remarque au ministre en charge de la communication ou écrire au Protocole d’Etat afin que ce type de comportement qui terni l’image du Cameroun ne soit plus jamais posé?
Le syndicat travaille suffisamment mais je vais te surprendre, le ministère de la communication est le ministère des journalistes et des cameramen qui s’y imposent. Le ministère de la communication n’a pas une direction de la photographie donc la photo pour eux, n’existe que parce que le journaliste existe. Dès qu’on vous donne l’accréditation le reste vous regarde. C’est un débat permanent et ils vont un jour nous comprendre.
La présidence c’est un autre pays.il ne s’occupent que les photographes de leur réseau et un gepiste (un élément de la Garde présidentielle, ndlr) peut te nuire sans raison et avoir raison. Quand il va parler de la sécurité du président.
Cela est un indice que la liberté de la presse au Cameroun connaît encore des entraves non?
Qui a d’abord dit qu’il y avait liberté de la presse au Cameroun ? Nous vivons des choses horribles tous les jours .au nom de l’ordre public ou de la sécurité de l’état. Tout est fermé. On fait semblant.
Pour sortir, comment se porte le syndicat national des photographes professionnels du Cameroun? Quel est son agenda en perspective?
Le syndicat se porte bien. Nous sommes entrain d’évoluer lentement mais surement .nos rang grossissent de jour en jour et nous engrangeons des victoires que ce soit la considération que l’administration nous accorde par endroit et surtout au milieu de ceux-là qui ont un avenir dans la photographie.si tu permets je pourrais te donner quelques actions et victoires. Bientôt toutes les régions seront couvertes par le syndicat et on passera à la phase de la formation, de l’organisation et rapprochement véritable avec toutes les administrations jours-ci nous sommes entrain de nous battre pour avoir une place de choix dans la société des droits d’auteur pour nos droits. Nous préparons les élections et puis nous allons rencontrer le gouverneur du centre pour interdire le commerce des photos dans cérémonies publiques et après nous fêtons le 19 août la journée internationale de la photographie. Avant ça nous aurons fait un déplacement pour installer les bureaux du grand nord. J’ai trop de choses à dire à ce niveau.
Nous avons le problème des demi-photos. Le statut du photographe professionnel et l’encadrement institutionnel de la profession, l’encadrement, la formation et l’épanouissement du photographe. Plus de 25 photographes ont été décorés à la demande du syndicat. Le délégué à la sûreté nationale a rapatrié les demi-photos en studio en 2016 avant de récupérer sous pression des hauts lieux. Beaucoup de photographes sont inscrit dans le répertoire des artistes photographes du MINAC .certaines administrations sont à notre écoute et n’attendent que notre rapprochement.la liste est longue ;
Qu’allez-vous proposer à Monsieur le gouverneur comme mesure pour combattre les marchands de photographie qui courent lors des manifestations publiques ?
Besoins d’accréditation, de cartes professionnelles. Pas de photos et vente. après sensibilisation on passes avec l’appuis du syndicat et de force de l’ordre, on récupère les photos et les appareils de ceux qui n’ont pas le droit d’être à la cérémonie.
Il se dit que le prix de la photo a changé déjà ?
Douala pratique déjà les nouveaux prix, mais on attend avant de lancer cela au niveau de Yaoundé. Une fois que cela sera fait, les prix seront supposés avoir changé sur toute l’étendue du territoire national.
Chacun qui sait à combien laisser la photo à son client. Pour ma part je suis resté au prix en vigueur, c’est-à-dire la photo à 500 frs. Pendant ce temps d’autres le font à 300 francs.
Propos recueillis par Augustin Roger MOMOKANA