« Ensemble nous osons le patronat de demain ! » tel est le slogan porteur de la candidature de la liste présentée par Célestin TAWAMBA à l’assemblée générale élective annoncée en avril pour doter le patronat d’un nouveau conseil d’administration, 17 membres, du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam).
Sauf avis contraire, Célestin TAWAMBA devrait présider le Gecam pour les prochaines années. Sa liste, aux termes de la période échue aux dépôts des candidatures, n’a pas trouvée de concurrent.
Ainsi le prochain président du Gecam sera issue de la liste « le GECAM pour une Fondation en béton » conduite par Célestin TAWAMBA.
L’assemblée générale annoncée en avril prochain viendra couronner une longue et riche période de péripéties de refondation qui s’est soldée par la fusion du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (E.CAM) actée le 14 décembre 2023.
« Nous avons l’ambition d’associer toutes les adhérentes et tous les adhérents au renouveau du patronat, c’est-à-dire à l’élaboration de ses grandes orientations pragmatiques, et ce en les consultant chaque fois que besoin se révélera », rassure le dernier président du Gicam dans sa candidature au conseil d’administration du Gecam.
L’originalité de la liste conduite par Célestin TAWAMBA, bâtie autour de la démocratie associative, réside dans son ouverture à tous les secteurs et à toutes les catégories d’entreprises, en vue d’un « Patronat plus uni, puissant et prospère ». Un défi qui s’imposait au patronat pour devenir un interlocuteur respecté par le gouvernement et dont le point de vue compte, absolument, dans la prise de décisions engageant l’économie camerounaise.
Malheureusement, la représentativité de la femme est très en deçà des attentes. Seulement 4 femmes sur les 18 membres. Ce qui n’altère en rien le rêve accompli de fondre le Gicam et E.CAM afin d’obtenir « une centrale patronale unifiée, originale et dynamique dans laquelle cohabiteraient les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises (PME), les grandes entreprises (GE) et les très grandes entreprises (TGE) ».
Le Gecam, « interlocuteur principal et privilégié du gouvernement », a déjà identifié ses principaux champs de bataille. En priorité son financement, la refonte du système fiscal, l’humanisation du contentieux fiscal enfin de sortir du système de redressement qui désavantage le contribuable et l’Etat au détriment des particuliers, la réduction du secteur informel.
Au-delà des arguments qui visent directement l’économie, le Gecam pose le pied sur l’étrier du système judiciaire en vue d’en faire un « instrument de sécurisation des investissements », d’un part et le système éducatif et professionnel afin que « les offres de formation soient en adéquation avec les besoins réels de l’entreprise ».
Célestin TAWAMBA a opéré un casting digne de respect. Sa liste est truffée de représentant des corporations dont celles des acteurs de la filière phytosanitaire représentée par Christian FOSSO (président CropLife Cameroun), celle de la filière des exploitants forestiers représentée par Jean Faustin NGUEYEP (Président Gfbc), celle de la Banque et finance par Ngwendoline ABUNOW (Président Apecam).
Augustin Roger MOMOKANA