Le Cameroun a trouvé 34,7 milliards Fcfa pour réaliser son projet de construction des péages routiers automatiques.
En procédant vendredi 10 décembre 2020, à Saa, à la pose de la première pierre pour la construction de 14 péages routiers électroniques, le gouvernement camerounais réaffirme sa volonté de lutter farouchement contre la corruption et la fraude qui ont pignon sur rue au niveau des péages routiers.
Grâce à un partenariat entre l’Etat du Cameroun et la société TOLLCAM, le visage du péage routier camerounais sera bientôt autre chose. Le partenaire de l’Etat s’emploie à investir 34,752 milliards francs CFA à amortir sur une vingtaine d’années.
Selon le ministère des travaux publics, TOLLCAM va permettre, outre la modernisation des péages routiers et la sécurisation des recettes, de créer un espace économico-technique sur le territoire national. Ainsi, 14 postes de péages produiront 7 milliards en 2021, avec la possibilité d’atteindre 53,59 milliards en 2039. Le calcul a été fait sur la base de 500 francs qui est le prix en vigueur.
Les recettes nettes à reverser à l’État partiront de 5,482 milliards Fcfa en 2021 à 48, 995 milliards Fcfa en 2039 (fin du contrat).
Rappelons que depuis leur implémentation en 1995, les péages ont rapporté au Cameroun plus de 100 milliards. Ceci malgré les malversations et les fraudes dénoncées.
TOLLCAM, le partenaire de l’État, va assurer le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de ces ouvrages sur une période de 20 ans.
Les axes routiers concernés sont Yaoundé-Douala-Limbé, Yaoundé-Bafoussam-Bamenda, Douala-Bafoussam et l’accès à l’aéroport de Nsimalen. A y ajouter des postes de péage automatiques de Mbankomo, Tiko, Mbanga, Manjo, Boumnyebel, Edéa, Nsimalen, Nkometou, Bafia, Bayangam, Foumbot, Bandja, Matazem et Dschang.
Dschang, entendu comme le département de la Menoua compte à lui seul deux péages déjà, et le gouvernement manifeste l’intérêt d’en construire un troisième sur la « nouvelle route » Baleveng – Mbouda, passant par Bangang et Batcham. Un projet auquel les populations ont récemment exprimées leur farouche opposition. Dans la mesure où les populations riveraines des péages ne bénéficient d’aucune exemption concernant notamment les frais de franchissement du péage.
Augustin Roger MOMOKANA