Ça n’arrive pas tous les jours, mais lorsque la pénurie de carburant devient une réalité, les gens souffrent, les affaires sont au ralenti, l’administration est affectée parce que les travailleurs auront des difficultés à se rendre au travail.
Cette pénurie – elle ne concerne que l’essence- affecte les conducteurs d’engins, elle plombe les activités d’une gamme inimaginable d’acteurs de développement. Les voyageurs, les entreprises. Les travailleurs qui doivent se rendre à leur poste de travail par voiture ou par moto sont handicapés. Les prix grimpent.
Depuis plusieurs jours, les pompes à essence sont sèches à Dschang. Les stations-service sont en rupture de stock. Ce qui n’empêche pas les consommateurs que sont les conducteurs de moto et de voiture de camper, afin de pouvoir se ravitailler dès l’arrivée du précieux produit.
Les gens qui attendent devant les pompes viennent parfois de très loin. AKENFACK vit à Fongo-Tongo où il « jongle avec la moto » et « fais les champs ». Il dit être à Dschang depuis deux jours pour acheter 50 litres d’essence.
« Les gens ont cotisé pour que je vienne acheter du carburant. Depuis hier soir, je suis encore là et j’espère que ce soir je serai servi, étant donné que le camion-citerne a ravitaillé cette station », a-t-il confié à Sinotables.
A la question de savoir ce qui explique la pénurie de carburant, les conducteurs de moto taxi ont la même réponse. « On dit que le bateau ne peut accoster parce que le débarcadère est endommagé ». En réalité, les causes de la pénurie ne sont pas officiellement connues.
Ce matin, un incendie s’est déclenché dans une station de la ville de Dschang qui a été rapidement maitrisé grâce à l’utilisation professionnelle de l’extincteur. L’incident, a expliqué un agent de ladite station à Sinotables, a été provoqué par la surchauffe de la pompe qui a servi en non-stop toute nuit.
Augustin Roger MOMOKANA