Le monde de la culture au Cameroun porte le deuil de l’auteur dramatique Wakeu Fogaing. Monsieur Nimporte qui est-il décédé de la covid-19 ? Son avant-obsèques a eu lieu mardi dernier à Baham, dans le département des Hauts-Plateaux, à l’Ouest du pays.
Les obsèques de notre très regretté WAKEU FOGAING auront lieu ultérieurement. L’homme n’était pas seulement un artiste, mais il était un grand notable à la cour royale Baham, et un chef de famille respecté.
Après son rappel auprès des ancêtres le 22 mars 2021, WAKEU FOGAING a été inhumé le 23 mars selon les us et coutumes baham en ce qui concerne les dignitaires traditionnels et coutumiers.
Les obsèques proprement dites auront lieu à une date ultérieure, à cause de la crise sanitaire actuelle qui impose la distanciation sociale. Limitant ainsi le nombre de participants à une manifestation à 50 personnes.
Sinotables partage avec ses lecteurs les temps forts des deux cérémonies d’avant-obsèques. Il s’agit de la levée de corps à la Morgue de Mbouo à Bandjoun, et de la cérémonie de mise en terre à Baham.
WAKEU FOGAING, Wakeu Fogaing Sylavin à l’état civil, est décédé lundi dernier à l’hôpital de Mbouo à Bandjoun des suites de maladie. Il était âgé de 53 ans dont plus de 30 consacrée au théâtre, à la littérature et au cinéma.
Lorsqu’il décide de faire carrière dans le théâtre en 1987, il s’y donne corps et âme. Ce qui a payé quand on sait que WAKEU FOGAING détient le record de quatre participations au festival d’Avignon qui est au théâtre ce qu’est la Coupe du monde au football.
C’est dans l’écurie « Alabado Théâtre » de François BINGO BINGONO, WAKEU FOGAING qu’il est moulé. Il finit par se créer un personnage –Monsieur Nimporte qui- qui est à la fois un vulgaire et un respectable homme ; cela dépend des circonstances.
Avec la mort du fondateur et dirigeant de la Compagnie Feugham, quelques mois seulement après celui d’un autre membre Amstrong, NOUBISSI TCHOUPO à l’état civil, il y a fort à craindre de l’avenir de cette compagnie culturelle. Kouam TAWA a chaud ! Covid-19 tu es cruelle !
Photos : Bissi Mag
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