La première journée de l’examen du contentieux post électoral renforce le pouvoir le président de la République.
Le Conseil constitutionnel a ouvert mardi 16 octobre l’examen des recours introduits par les candidats Maurice Kamto et Bertin Kissop. Ces recours récusent la légalité dudit conseil et des cas de fraudes constatés ici et là.
S’agissant de la qualification du Conseil constitutionnel, les avocats de Maurice Kamto ont démontré preuves à l’appui l’appartenance, au RDPC dont le candidat Biya Paul est le président, de certains membres de l’auguste conseil.
« Vous n’avez pas la compétence des compétences, mais la compétence de vos compétences », a lancé le candidat Maurice KAMTO aux membres du Conseil constitutionnel. Roland Nguini explique cette déclaration par « soyez responsables des décisions que vous prenez. Ne suivez pas bêtement Biya au point de vous ridiculiser ainsi ».
Malgré les preuves qui accablent Jean Fouman Akame, Jean-Baptiste Baskouda, Emmanuel Bonde et Ahamdou Tidjani qui sont respectivement PCA de l’Université de Yaoundé, Membres du Comité Central du RDPC depuis 2011, le Conseil constitutionnel s’est déclaré incompétent pour trancher.
Cette posture est, à n’en point douter, une pièce à conviction supplémentaire que le Conseil Constitutionnel n’est pas au-dessus de tous les partis politiques, de toutes les influences d’où qu’elles viennent. Du coup, c’est le pouvoir du président de la République qui s’en sort au-dessus de tous.
Quant aux cas de fraudes constatées, les avocats du candidat Maurice Kamto, par la voix de Me Ndoki ont présenté cas après cas des preuves réunis tant au niveau de commission départementales du recensement général des votes qu’au niveau de la commission national de recensement général des votes.
Le président du Conseil constitutionnel a renvoyé la cour et les parties à mercredi 17 octobre, pour la deuxième journée du contentieux post électoral.
En conclusion, « Le prof Maurice KAMTO et son conseil composé d’éminents avocats parmi lesquels deux anciens bâtonniers, Akere Muna et Yondo Black ont réussi à montrer au monde entier que le conseil constitutionnel Camerounais est inféodé au parti au pouvoir. Tout le monde le savait déjà, mais il fallait le démontrer. C’est ça la démarche des hommes de lois », soutient Roland Nguini.
Augustin Roger MOMOKANA