
le MRC accueille des transfuges du PADDEC et du RDPC
Trois formations politiques, trois philosophies pour le lancement de la campagne électorale en vue de l’élection du président de la République le 7 octobre dans le département de la Menoua. Le MRC a choisie la conférence de presse pour présenter ses nouveaux militants aux Camerounais.
« Je suis un homme de confiance, et j’attends en retour que l’on me fasse confiance. Je croyais que Me MOMO Jean de Dieu était un homme qui raisonnait. Un jour je tombe sur une émission sur Afrique Média qui parlait des Etats-Unis d’Afrique. Quand ce monsieur a dit qu’il fallait créer les Etats-Unis d’Afrique et nommer un président à vie je n’ai plus compris dans quel sens il était entrain d’aller. » Frédéric TIDIA a rejoint le MRC.
Le MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) a choisi la rencontre avec les médias pour lancer sa campagne électorale dans le département de la Menoua. Il avait pour cadre le siège de la représentation départementale.
Au cours de cette rencontre, le départemental du parti du candidat Maurice KAMTO, Dr Christian FOUELEFACK, a présenté des nouveaux militants. Des transfuges du PADDEC et du RDPC ont rejoint leurs rangs.
Parmi les plus illustres de la vingtaine de transfuges du PADDEC, retenons quatre noms : Guy Marcel KENFACK, S.M. Michel TIOMO, Frédéric TIDIA, et Dominique AFO. Ils sont tous des cadres sur qui reposait le PADDEC dans le département de la Menoua. Antoine TAKAFO quant à lui quitte le RDPC pour rejoindre la dynamique du MRC.
S.M. Michel TIOMO, un des pères fondateurs, était Vice-président. Il avait été en 2013 la tête de liste du PADDEC pour les élections municipales à la commune de Nkong-Zem, principal bastion du parti.
« J’ai décidé de quitter le PADDEC qui a une administration calamiteuse pour le MRC qui présente des projets porteurs et une candidat dont le profil se passe de tous doutes. S’il y avait des Camerounais soucieux de l’avenir de leurs enfants, on n’hésiterait pas à donner au président KAMTO la gestion de ce pays. Je voudrais profiter de cette tribune pour demander pardon à des milliers de personnes que j’ai entrainées dans le PADDEC. Demander à Dieu de me pardonner d’avoir conduit des milliers de Camerounais dans le ¨PADDEC. Ce choix-là aura été la plus grosse erreur de ma vie. »
Dominique AFO a été coordonnateur du PADDEC à Nkong-Ni et à Penka-Michel. Il a annoncé qu’il rejoint le MRC avec 200 présidents de comités de base.
Pour les déserteurs du PADDEC comme pour ceux du RDPC, il s’agit d’une décision prise après mûre réflexion. Jean de Dieu MOMO n’a jamais été un président exemplaire. Il ne finance pas son parti, mais le fait financer par des militants qu’il ne rencontre presque jamais. Son seul rêve depuis la mort de Madame François FONING est de devenir maire de la Commune de Douala 5e.

« Pourquoi avoir démissionné de la mangeoire pour aller au MRC ? Effectivement c’est cela que nous voulons combattre. Considérer un parti politique comme la mangeoire. Dans l’imagerie populaire c’est ça que le RDPC a installé. C’est pour ça qu’à l’issue de chaque meeting, là-bas on boit et on mange. Et c’est l’argent du contribuable. Je ne pouvais plus accepter cela. Je ne suis pas bénéficiaire de la tricherie du RDPC. Je quitte officiellement devant les caméras le RDPC. Je l’assume sans regret. Parce que j’estime que continuer de militer au RDPC c’est contribuer à enterrer ce pays. Tout homme qui aime ce pays ne saurait aller mettre le bulletin du RDPC dans l’urne le 7 octobre. Il s’agira d’enterrer le Cameroun ».
Antoine TAKAFO, on l’avait constaté en 2011, était déjà en fronde contre les dirigeants du RDPC qu’il accusait d’avoir confisqué un pays qu’ils détruisent au lieu de construire. Il a dit que sa démission était une libération de sa conscience.
« Si un matin vous demandez à votre fils qui a 15 ans : ‘’quel métier aimerais-tu exercer dans ta vie ?’’ Et qu’il vous répond : ‘’j’aimerais être benskineur !’’. Vous n’allez plus dormir pendant un bon moment. »
Pour Christian FOUELEFACK le coordonnateur départemental du MRC, le professeur Maurice KAMTO est le seul des 9 candidats qui peut transformer le Cameroun confisqué depuis 36 ans par une poignée d’individus qui font tout pour se maintenir aux affaires, ignorant les souffrances de la masse.
Augustin Roger MOMOKANA