
Le RDPC promet les ténèbres si son candidat n’est pas reconduit
« Je dois vous présenter, à ma manière, voici le bulletin du vote du RDPC. Il est blanc. Si vous étiez dehors et vous regardez le ciel, vous verrez que le ciel est blanc. Par endroit vous verrez que le ciel est bleu. Si vous le votez, vous allez aller au ciel ; si vous prenez un autre bulletin que celui-ci, il va vous entrainer dans les ténèbres » : Emmanuel NZETE aux responsables du RDPC rassemblée dimanche à la Maison du parti à Dschang à l’occasion du meeting de lancement de la campagne électorale dans la Menoua.
Au RDPC le parti du président sortant qui se représente pour un nouveau septennat dit « des Opportunités », la campagne a été lancée sous le signe de l’appel aux populations de la Menoua afin qu’elles disent « merci à S.E. Paul BIYA qui nous a tout donné » : le secrétariat général du Comité Central du RDPC, la Faculté de Médecine, la nomination des fils du département aux hautes fonctions dans les ministères, le désenclavement de la Route du Bassin agricole de l’Ouest, etc.
Jean Pierre FOGUI et Emmanuel NZETE qui ont animé deux meetings respectivement samedi 22 et dimanche 23 septembre. Ils ont insisté pour le premier sur la nécessité d’une campagne électorale basée sur le porte-à-porte, c’est-à-dire le contact direct avec les électeurs dans leur domicile ; et pour le second sur le fait qu’élire Paul BIYA c’est aller au paradis, tandis que le contraire signifierait choisir les ténèbres.
« Il faut faire la cours aux électeurs. Il faut aller le trouver là où il est. Dans les bars, dans les réunions, dans les associations, sur les marchés peut-être, et surtout chez lui. Or il y a un danger. Quand on faisait les grands meetings sur les places du marché, l’électorat ne vous posait pas de questions. C’était un monologue. Vous faisiez votre grand discours et vous rentriez. Lorsque vous êtes en face à face vous pouvez vous retrouvez en face des gens très avertis qui vont vous bombarder de questions. Il faut être à même d’y répondre. Votre rôle au sein des commissions consiste à imaginer les questions que les électeurs peuvent vous poser et à en élaborer une réponse » : Jean Pierre FOGUI.
Le RDPC a l’avantage, ou le désavantage de battre campagne sans son candidat. La profession de foi, en 10 points, a été présentée aux militants par le Vice-président de la Commission régionale de la campagne électorale dans la Région de l’Ouest. Le candidat Paul BIYA y présente ses perspectives pour conduire le Cameroun à l’émergence à l’Horizon 2025.

Jean Pierre FOGUI a mis en garde le sénateur Etienne SONKIN pour des propos belliqueux tenus contre le candidat du RDPC et lesquels lui ont été rapportés. « Le représentant du SDF à Dschang a tenu des propos d’une extrême gravité. Notre frère que vous connaissez, ancien maire SONKIN, dit ceci ‘’la victoire de Joshua OSIH est déjà acquise. Mais il y a un potentiel manœuvre de détournement des résultats par l’unique candidat en face qui est Paul BIYA.’’ Et il prévient de descendre dans la rue semer ‘’il y aura mouvement terroriste si on nous vole notre victoire. Autant vous le voyez en zone anglophone les Camerounais à l’unanimité vont se révolter pour revendiquer leur cause. Que le peuple se révolte pour revendiquer sa victoire. ‘’ Chers frères c’est avec gravité que je vous lis ces propos (…) Dites-lui que cette fois-ci j’attends son coup de fils au soir du 7 octobre pour me féliciter. D’ailleurs je le connais. Il sait ce qu’il fait. En réalité il fait la politique entendu au plus mauvais sens du terme. Au moment où il prononce ces mots il n’y croit pas lui-même. Mais le plus grand danger de cette attitude c’est que ses militants peuvent le prendre au mot. Et ce jour-là orchestrer des violences comme vous voyez dans certains pays africains. Je tiens à lui faire savoir qu’il répondra de ses actes le moment venu.» Pour le président de la commission départementale de la campagne du RPDC dans la Menoua, le sénateur aurait déclaré que si Paul BIYA sortait vainqueur au soir du 7 octobre, une révolte populaire le chasserait du Palais d’Etoudi.
Augustin Roger MOMOKANA