Sa Majesté Gaston Guemegni, Chef supérieur du groupement Baleveng, dans la commune de Nkong-Zem, département de la Menoua, a fustigé la durée de la messe de requiem lors des obsèques.
Certaines messes de requiem organisées à l’occasion d’obsèques durent plusieurs heures, au grand désarroi des invités ou des compatissants. Le prêtre ou le pasteur ne prend pas en compte le programme détaillé sur le faire-part.
« Tout comme nos parents qui ont offert des terres à l’église pour s’installer, je n’ai aucun problème avec les pasteurs ou les prêtres », a déclaré Sa Majesté lors de son mot de réconfort à la famille éplorée. « Mais ils devraient savoir qu’en tant que chef de ce village j’ai moi-aussi l’obligation d’assister les familles éplorées », a-t-il poursuivi.
Sa Majesté a un programme généralement très surchargé le samedi. Il doit parcourir les cérémonies dans son territoire pour assister les familles dans les événements de joie comme de tristesse. Généralement, ces sorties sont des prétexte pour s’adresser à son peuple, en sa qualité de chef supérieur ou d’auxiliaire d’administration.
« Ces hommes de Dieu trouvent dans les obsèques un moyens de combattre nos us et coutumes. Ils ignorent la notion de temps, et il n’y a personne pour venir leur rappeler qu’ils doivent respecter la marge de temps à eux accordée pour la messe. De plus en plus ils se permettent même de coordonner les témoignages et le veuvage », a remarqué un participant.
Approché par notre reporter à la fin de la cérémonie, afin d’obtenir sa réaction du propos de sa Majesté, le pasteur a déclaré, « Je le comprends. Il a simplement voulu présenter ses excuses pour avoir perturbé le messe ». En effet, Sa majesté, qui était accompagné de son homologue de Fongo-Tongo et d’une suite de plus de 20 personnes, a fait son entrée dans la cour des cérémonies alors que le pasteur n’avait pas fini « son interminable messe. »
Augustin Roger MOMOKANA