
Le Musée des civilisations du Cameroun n’aurait aucun problème si ce ne sont les souffrances que lui avaient infligé les hommes politiques. Sans doute le moment est-il venu de l’exorciser, en mettant chacun face à ses responsabilités. On ne réinvente pas une arme bien conçue et exécutée dans les règles de l’art.
Cet article est rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 18 mai 2021.
Le 18 mai marque la journée internationale des Musées (JIM). Cet événement institué en 1977 par le Conseil international des Musées (ICOM) est organisé cette année sous le thème : « l’avenir des musées : se rétablir et se réinventer ».
Le Musée des Civilisations a plus de 10 ans (il fut ouvert le 20 novembre 2010). D’où l’opportunité saisie par le directeur Flaubert TABOUE pour effectivement convier à une réflexion non partisane autour ce grenier national. Il s’agit de partager les défis de ce musée avec le public pour en dessiner de nouveaux contours pour cette institution qui, par essence comme tout musée d’ailleurs, a pour vocation de recueillir, conserver, étudier, et exposer à l’attention du public des éléments du patrimoine artistique et culturel, qu’il soit matériel ou immatériel. Ceci dans l’objectif d’établir le dialogue culturel, d’encourager la tolérance, le vivre ensemble, la « paix et la coopération entre les peuples ».
La #JIM2021 offre ainsi l’occasion au MDC de s’ouvrir au public non plus dans le sens de faire découvrir son contenu, mais dans celui d’une réflexion sur sa politique, sa démarche opérationnelle en vue de survie et de sa durabilité.
La relation entre le musée et le public constitue le plat des échanges. Elle sera questionnée sous le prisme de l’offre muséal et des attentes du public. Sur la scène des journalistes, mais aussi des artistes. Parce qu’après le panel de 10heures, le public sera à nouveau convié à 15 heures pour le vernissage de l’exposition du Village ambulant baptisé « Mbi’i dort ». Un thème évocateur pour ce musée qui dix années après voudrait « se réinventer » pour ne pas fondre dans le sommeil.
Au-delà de la journée du 18 mai, le MDC reste en affiche jusqu’au 22 du mois. Le 19 mai sont prévus deux ateliers, l’un sur la musique patrimoniale (rythmes traditionnels), l’autre sur le patrimoine Ndop (ses idéogrammes). La célébration sera clôturée le 22 mai par une réflexion sur le thème « Le Musée des civilisations du Cameroun à Dschang des dix prochaines années : l’action de «relooking » de son exposition permanente, un pan de son processus de sa REINVENTION ».
Augustin Roger MOMOKANA