
de fortes agitations ont secoué la ville de sangmélima
Après deux jours de fortes agitations, Sangmélima la capitale départementale du Dja et Lobo a retrouvé son calme habituel, mais de nombreuses familles sont inconsolables à causes du malheur qui s’est abattu sur elles.
« Rentrez chez vous et laissez les autorités trouver ceux qui ont tué votre frère ».
De nombreux commerces de Sangmélima ont été pillés, et de nombreux habitants agressés grièvement. Tout cela est à mettre sur le compte d’une horde de jeunes autochtones qui ont cru par leurs actes venger un jeune lâchement assassiné.
Les caméras et les attentions sont sur la ville d’origine du président de la République où des jeunes, sous le prétexte de l’assassinat de l’un des leurs frères ont ouvert une course contre les étrangers, pillant magasins et blessant grièvement certains citoyens croisés sur leur chemin.
Les élites n’ont pas tardé avant de prendre position contre les auteurs du dérapage observé chez les jeunes de la ville de Sangmélima. Le sang a vraiment coulé là-bas, sous l’effet de ces jeunes qui visiblement on renié l’État, croyant disposer du droit pour se rendre justice.
« Nous avons toujours été une terre d’accueil pour le reste des camerounais et des étrangers. Nous souhaitons que cela reste ainsi dans le respect de notre localité et de ses habitants ».
Ainsi le Maire André Essiane et l’Honorable Bonivan Mvondo Assam sont descendus sur le terrain, pour appeler les jeunes de la ville de Sangmélima au calme et au respect de la loi et des institutions de la République.
« Un meurtrier n’opère pas au nom de sa tribu mais expose sa nature d’anti social. Mener une chasse à des communautés au nom d’un crime commis par l’un de leurs ressortissants est plus injuste que le crime en lui-même »
Ces élites ont éteint les flammes de manière honnête et patriote. Loin d’une piètre élite qui dont le caractère belliqueux ne se conteste plus. Elles ont rappelé aux délinquants que « La justice passera avec sa fermeté habituelle pour ceux qui continueront avec les casses. Nous ne sommes pas en Europe ici où on casse les ambassades impunément. Les lois de notre pays ne sont pas des loisirs. Personne ne viendra réclamer la libération des criminels en puissance ».
Augustin Roger MOMOKANA