
Plus de 1500 personnes, pour la majorité des déplacées internes de la crise anglophone ont été consultées et soignées par l’Association des Compétences pour une Vie Meilleure (ASCOVIME) dans la Commune de Santchou.
L’initiative est de l’association TOCKEM qui bénéficie d’un financement du Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères à travers le Centre de crise et de soutien ; avec l’appui de l’ambassade de France au Cameroun, dans le cadre du « Projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua ».
Cet hôpital de fortune a réussi à mobiliser aujourd’hui entre 1500 et 2000 personnes qui venues recevoir des soins de santé.#Cameroun #Santé pic.twitter.com/1nfHXIXJMQ
— Momokana Augustin Ro (@ARMomokana) April 3, 2023
«I comot for Fontem. I be very happy for this program wé they don bringam for us. Because how we we don run the war we came so, no will be be easy because we don’t have money for go consult for our self or for our children. So we be very happy for this program wé TOCKEM don bringam for yea»:
Grâce au « Projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua », les populations du centre urbain et de l’intérieur de la Commune, à l’instar de NKEMGU Bonaventure, qui ont été mobilisées par l’équipe locale et la mairie pour accéder aux soins de santé. Elles sont reparties satisfaites de cette sollicitude de TOCKEM et du professionnalisme de l’ASCOVIME.
« Je ne découvre pas l’ASCOVIME aujourd’hui, je la vois se déployer à travers le sud, au centre et partout au Cameroun. Aujourd’hui ils sont chez nous à Santchou dans le cadre de l’appui aux déplacés internes. C’est l’occasion pour moi de remercier cette Ong, mais surtout l’association Tockem qui les a invités dans notre arrondissement pour apporter une plus-value dans la prise en charge par l’État de ces populations. »
D’ailleurs, le sous-préfet de l’arrondissement de Santchou, NTOUH NTOUH Jean Louis, et le 1er adjoint au maire de ladite Commune, TATINOU Rigobert, conduit par Docteur Georges BWELLE ont pu découvrir la taille et la qualité du déploiement à travers une visite guidée des installations et des différentes équipes dans les spécialités dentisterie, pédiatrie, chirurgie, ophtalmologie, etc.
Soucieux d’impacter les bénéficiaires, TOCKEM a fait appel à l’ASCOVIME dont la réputation est établie dans les interventions en milieu rurale au Cameroun. Cette organisation a ainsi déployé une vingtaine de médecins et d’étudiants en médecine pour la cause.
Des kits de grossesses aux femmes enceintes, et le lait aux nourrissons et bébés. #Cameroun #santé pic.twitter.com/fFdnT6fC0f
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Ouverte par les enregistrements, puis la distribution des kits de grossesses aux femmes enceintes, le lait pour les nourrissons, l’ouverture des consultations et enfin les soins dans les différents ateliers.
Ainsi, durant toute la journée, les bénéficiaires, pour la plus part les personnes déplacées internes de la crise anglophone, ont été consultés et soignés pour les uns, référés pour les cas les plus préoccupants.
« Cet hôpital de fortune a réussi à mobiliser aujourd’hui entre 1500 et 2000 personnes venues pour recevoir des soins dans divers domaines à savoir la pédiatrie, la chirurgie et plus particulièrement des soins spécialisés du genre dentisterie et ophtalmologie. » Docteur Georges BWELLE est le président de l’ASCOVIME.
Contrairement à l’arrondissement de Dschang où moins de 800 personnes avaient été consultées et soignées, c’est près de 1500 patients qui se sont bousculés à l’esplanade de l’hôtel de ville de Santchou. Ils ont tous été pris en charge.
Sur la disparité notée sur l’engouement des DPI de Dschang et de Santchou TAMARA LARBI, la coordonnatrice du projet est convaincue que tout est fonction de l’environnement dans lequel l’on se retrouve. En ville les moyens d’accès aux soins de santé sont plus élevés qu’en milieu rurale où la moindre opportunité est saisie.
Ces personnes déplacées ont tout perdu : des maisons, des moyens de subsistance..#Cameroun #Sante pic.twitter.com/b3WjcqrPbU
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« On se rend compte qu’on a une fréquentation plus accrue à Santchou. Cette réalité est due à une situation de vulnérabilité, alors qu’à Dschang ces populations sont un tout petit peu plus intégrées, par conséquent moins nombreux pour les activités qui sont proposées. Également cette commune porte beaucoup de projets de développement. »
Rappelons que le « Projet d’insertion des populations déplacées internes de la crise anglophone dans la Menoua », qui concerne les communes de Dschang et Santchou comprends plusieurs axes dont l’éducation, la santé, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’encadrement psychosociale des personnes déplacées par la crise socio-sécuritaire en vigueur dans les deux régions anglophones du Cameroun.
« Ces personnes déplacées ont tout perdu : des maisons, des moyens de subsistance et elles éprouvent beaucoup de difficultés pour avoir accès aux soins. Tockem dans son projet a prévu des caravanes de santé afin de porter secours à ces personnes qui n’ont pas toujours de l’argent pour se soigner. Déjà se nourrir est une difficulté, alors se soigner est très difficile. Alors ici nous leur permettons de bénéficier des soins de santé à zéro franc. »
Augustin Roger MOMOKANA