« Aux Tonga, le gouvernement a introduit un système de « taxes pour la santé » qui vise principalement à décourager les achats et à réduire la consommation de produits nocifs, comme le tabac, l’alcool et les boissons sucrées. »
Selon la Banque Mondiale, les maladies chroniques et non transmissibles sont devenues une préoccupation croissante dans tous les pays, quel que soit le niveau de revenu. Elles s’imposent comme un grand frein au développement du capital humain des États.
« Les maladies chroniques et non transmissibles devraient augmenter d’ici 2030, dans un contexte marqué par l’évolution des modes de vie, le vieillissement de la population et l’urbanisation croissant », précise la BM.
Les affections cardiovasculaires, le cancer, le diabète, l’obésité sont des maladies non transmissibles. Ces pathologies évoluent avec le niveau de vie de nos sociétés qui se traduit aussi dans l’assiette. Leur impact sur la population va ainsi croissant.
Certains pays à l’instar du Sri Lanka ont pris une initiative louable pour lutter contre les maladies non transmissibles.
Selon Dr Roger Etoa, 15 000 nouveaux de cancer sont détectés cas chaque année au Cameroun. Les formes les plus répandues sont le cancer du sein (18,5%), le cancer du col de l’utérus (13,8%), les lymphomes malins (11,9%), le cancer de la prostate (7,3%). La moyenne d’âge des patients est de 44,8ans.
« Avec le soutien de la Banque mondiale, le gouvernement a créé des « centres pour une vie saine » (a) afin de mieux prévenir, détecter et traiter les maladies non transmissibles au niveau des communautés et des centres de santé primaires. Ces centres ciblent les populations pauvres vulnérables, et plus particulièrement les hommes et les femmes de plus de 40 ans, pour les informer sur ces risques et leur permettre de vivre une vie plus saine et plus épanouissante. »
Certaines règles essentielles consistent à apprendre aux populations à « manger sainement et à rester en santé ». Cela fait perdu du poids. Dans le même veine, une grande campagne est menée pour l’« étiquetage obligatoire des aliments transformés, meilleure éducation des consommateurs, politiques fiscales fortes comme la taxation des aliments nocifs pour la santé, investissement dans des programmes de nutrition de la petite enfance et meilleurs aménagements urbains, tels que des aires de jeux dans les écoles et des voies pour cyclistes et piétons ».
Augustin Roger MOMOKANA