
La lutte contre le Vih Sida continue de préoccuper les pouvoirs publics camerounais. Lors du lancement jeudi dernier, à Bandjoun, de la semaine camerounaise de la santé, le ministre de la santé publique et le ministre délégué au MINATD chargé des collectivités territoriales annoncées que les communes étaient désormais associées à la lutte.
Les communes vont participer à la lutte contre le Vih Sida, aux côtés des acteurs publics concernés. De fait, elles devront organiser des campagnes de sensibilisation à l’attention de leurs populations, dans l’objectif de les conscientiser. L’efficacité de la lutte passe aussi par cette implication de proximité qui semble avoir défaut depuis le début de la mobilisation contre la pandémie.
Dans sa démarche, la commune devra mener une intense campagne auprès des coiffeurs et coiffeuses qui ne prennent pas toujours bien soin des outils qu’ils utilisent pour coiffer. Dans la même veine, le personnel de santé est invité à faire preuve de plus d’attention dans son contact avec les clients.
Il ressort de plusieurs enquêtes que des personnes saines ont été infectées du Vih Sida à cause de la négligence des coiffeurs et du personnel sanitaire dont ils ont sollicité les services. Stériliser les tondeuses et les peignes après avoir coiffé un client, ne pas utiliser la même seringue pour injecter plus d’un patient et se protéger les mains à l’aide des gangs avec tout contact avec le client.
De même, les secouristes expérimentés ou volontaires quant à eux devraient éviter de toucher aux accidentés de la route saignants sans prendre des précautions préalables.
Il est à noter que malgré les efforts pour éradiquer le Vih Sida, la débauche sexuelle semble avoir durablement fait son nid dans le pays. A cause, pense-t-on, du rôle ambigu du condom en lieu et place de la prescription de l’abstinence sexuelle ou de la fidélité si l’on est en couple.
Augustin Roger MOMOKANA