« Landry TOUKAM », ainsi l’appellent couramment ses camarades de l’Ojrdpc dont il est le président de la section Menoua Centre I depuis la dernière campagne de renouvellement des organes de base ; « Monsieur le Maire » comme le désignent les usagers de l’hôtel de ville de Dschang puisqu’il y occupe les fonctions de 3e adjoint au maire, est à l’état civil TOUKAM KOUAHOU Jerry Landry.
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 26 janvier 2022.
Ce leader estudiantin converti dans la politique vient de soutenir à l’Université de Dschang une thèse de doctorat PhD sur le thème : « Le Cadre juridique de la gouvernance financière et la consolidation de l’Etat de droit au Cameroun » sous le direction du professeur BIPELE KEMFOUEDIO Jacques.
Les travaux de recherche sous la coupole de la Dschang School of Law and Political Science de l’Ecole doctorale de l’Université de Dschang s’insère dans la catégorie Droit public, spécialité Droit public interne.
Le 17 janvier 2022, devant un jury présidé par ABANE ENGOLO Patrick Edgard (professeur, Université de Yaoundé II) et comprenant comme membres KEUTCHEU Joseph (Maitre de Conférences, Université de Dschang), GNIMPIEBA TONNANG Edouard (Maitre de Conférences, Université de Dschang), AKONO OMGBA (Maitre de conférences, Université de Yaoundé II), et bien sûr de BIPELE KEMFOUEDIO Jacques (Maitre de conférences, Université de Dschang) TOUKAM KOUAHOU Jerry Landry s’est fondé sur des cas concrets pour souligner les causes de la mal gouvernance qui ronge le Cameroun.
Selon le jeune chercheur, la consolidation de l’Etat de droit au Cameroun demeure un véritable serpent de mer. Parce qu’il existe, curieusement, « un déficit de volonté politique pour éradiquer la mauvaise gouvernance financière ». Un serpent qui se met, aisément, en couple avec « l’application tumultueuse des textes ».
En dénonçant les politiques, il en fait partie à un étage inférieur, TOUKAM KOUAHOU Jerry Landry interpelle en quelque sorte les institutions garantes de la constitution de l’Etat : le président de la République, le Conseil Constitutionnel, le chef du gouvernement, les ministres, entre autres. Ceci afin que les lois votées soient appliquées non plus par complaisance, mais dans l’intérêt de l’Etat dont elles constituent des ressorts de régulation.
Cette soutenance a permis de comprendre la complicité qui existe entre le duo Bonne gouvernance [financière, politique, sociale]-Etat de droit. Il s’agit d’un couple dont le handicap de l’un met, forcément, l’autre à mal.
Pour juguler cette crise [politique], le jeune chercheur invoque l’association des mécanismes juridictionnels (institutions judiciaires dont l’objet est de garantir la bonne gouvernance : les tribunaux, le Tribunal Criminel Spécial, Chambre des Comptes de la Cour Suprême), aux non juridictionnels (institutions mises en place par le gouvernement pour améliorer la gouvernance financière au Cameroun, à l’instar de la Commission national anti-corruption, de l’Agence nationale d’Investigation financière, du Conseil de discipline budgétaire et financier, le Programme National de Gouvernance, etc.)
Au bout de quatre heures d’horloge de discussions avec le jeune chercheur, le jury a attribué la « Mention très honorable » à la thèse. Élevé et adoubé par son jury, TOUKAM KOUAHOU Jerry Landry a été couronné Docteurs/PhD en Droit public de l’Université de Dschang.
« Je suis ravi de ce que le jury a pris acte de la contribution que j’ai apporté à la gouvernance financière dans le cadre de la consolidation de l’Etat de droit au Cameroun. A présent, mon souhait est que ce travail soit approprié non seulement par le pouvoirs publics, mais également par le peuple qui doit être, en fait, le premier garant de l’intérêt général », a confié Docteur Landry TOUKAM à Sinotables.
Effectivement, dans ce travail, les pouvoirs publics auront suffisamment à apprendre pour nourrir leur « volonté » d’en découvre avec le déficit de gouvernance tant décrié. Mais ils devront garder à l’esprit que seule la volonté politique est à même de fournier des armes efficaces.
D’ailleurs, l’intérêt de la rechercher a été tel que des personnalités de premier rang ont été aperçu dans la salle de spectacle envahie par un public d’étudiants chercheurs, d’enseignants. Le maire de la Commune de Dschang Jacquis KEMLEU TCHABGOU, l’ex maire de Dschang Sa Majesté DONFACK Baudelaire, le doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université de Dschang le professeur Jean GATSI, figuraient parmi l’assistance.
Augustin Roger MOMOKANA