Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 26 juillet 2021.
Il faut bien qu’un jour l’on puisse s’appuyer sur des écrits bien-pensants pour comprendre comment le Cameroun a perdu son statut de « havre de paix » pour occuper celui de « pays à risques » ou « pays dangereux ». Comment un « malaise identitaire non soldé » a pu favoriser l’émergence d’indépendantistes dans un tel Etat ?
Entre les témoignages de « quartiesards » et les rubis d’érudits il y a des similitudes, mais l’approche les éloigne l’un de l’autre. Vous croyiez beaucoup connaitre de la crise anglophone ? Lisez le professeur Joseph KEUTCHEU et vous comprendriez que les croyances sont une chose, la réalité une autre.
« La Crise anglophone : entre lutte de reconnaissance, mouvements prostataires et renégociation du projet hégémonique de l’Etat au Cameroun » est le thème d’un article de l’Agrégé de science politique paru dans l’édition n°40 de Politique et Sociétés, une revue québécoise consacrée à la science politique.
L’article de l’Agrégé de science politique renseigne que la crise anglophone n’est une crise spontanée. Elle tire ses racines dans l’histoire de la rencontre entre deux peuples frères jadis séparés par la colonisation : le peuple du Southern Cameroons et le peuple du Northern Cameroons. Il s’agit un rappel à l’attention des décideurs et de toute autre personne qui pourrait vouloir s’inviter comme crisologue.
Pour saisir la courbe que prend la crise anglophone, il importe de comprendre avant tout les arguments qui motivent les acteurs aux fronts. Mais également comprendre comment celles des populations non directement impliquées dans cette crise la perçoivent et attendent de la voir se dénouer.
Augustin Roger MOMOKANA