
C’est l’aboutissement d’un rêve qui a failli voler en éclats après son « arrestation » suivie de son intronisation comme Chef supérieur des Foréké-Dschang. En effet, lorsque DJOUMESSI WAMBA Mathias décroche en 1996 sa Maitrise en sciences économiques il est sélectionné par le programme de troisième cycle inter universitaire en Afrique francophone (PTCI). Le campus de ce programme qui regroupe 16 pays est à Ouagadougou, au Burkina Faso. Et, DJOUMESSI WAMBA Mathias en sort en 1998 nanti d’un Diplôme d’Étude Approfondie (DEA) en Économie des Ressources Humaines. Alors qu’il rédige sa thèse de doctorat, le décès de son père survient en 2002 qui change le cours de sa vie. Mais il a gardé à l’esprit une chose : « (…) de leur vivant [ses parents, ndlr] fondaient tout leur espoir sur l’éducation et caressaient le rêve de voir un jour l’un de leurs enfants porter le titre de Docteur.»
Cet article a été rédigé par Augustin Roger MOMOKANA pour le compte du journal en ligne Sinotables. Date de la mise en ligne 17 juin 2021.
« Après avoir lu cette thèse, après avoir écouté votre exposé liminaire, écouté les réponses aux préoccupations retenues par le jury, après délibération cette thèse a été acceptée avec la mention Très Honorable ».
Cette sentence du professeur GANKOU Jean Marie, ancien ministre délégué à l’Économie et aux Finances chargé du Plan de Stabilisation et de la Relance économique, Membre Associé de l’Académie Française des Sciences d’Outre-Mer, fait de Sa Majesté DJOUMESSI III WAMBA Mathias Docteur en Économie avec pour domaine de spécialité les Ressources Humaines.
Sa Majesté DJOUMESSI III WAMBA Mathias, le roi des Foréké-Dschang, est ainsi devenu docteur en Sciences économiques le 1er juin 2021 à la suite de la soutenance par lui d’une thèse de doctorat en sciences économiques.
Cette thèse avec pour thème : « Capital social et réduction du chômage : le cas du Cameroun » a été préparée et soutenue à l’Université de Douala sous la co-direction du professeur DONTSI –Université de Yaoundé II) et du professeur MEKA’A Cosmas Bernard –Université de Douala.
Selon ce chercheur, le chômage préoccupe un total de 74.6% de personne au Cameroun en 2018.« Face à ce taux élevé de chômage, les camerounais ont adopté des stratégies non traditionnelles pour obtenir un emploi. C’est ainsi qu’ils adhèrent aux églises y compris les églises dites de réveil, aux associations et groupes pour acquérir en quelque sorte un capital social qui est pour eux un canal facile pour obtenir un emploi. » D’où son interrogation sur l’efficacité du « rôle que peut jouer le capital social dans la recherche d’emploi et par corollaire sur la réduction du chômage. »
Le jury présidé par le professeur GANKOU Jean Marie de l’Université de Yaoundé II avait comme rapporteurs le professeur TAMOKWE PIAPTIE Bertrand (Université de Douala) et le professeur BITA Charles Alain (Université de N’gaoundéré. Le professeur NGUENDA ANYA Sartunin (Université de Douala) étant membre.
Cette soutenance est l’aboutissement d’un travail engagé depuis près de deux décennies. Lequel a été interrompu en 2002 lors le doctorant DJOUMESSI WAMBA Mathias a été « arrêté » et intronisé chef supérieur du Groupement Foréké-Dschang, à la suite de la mort de son père Sa Majesté DJOUMESSI Edmond. Il dédie, à juste titre, ce diplôme à son feu père et à sa mère feue TIOKENG Marie Suzanne.
Au-delà de ses parents, le nouveau Docteur Sa Majesté DJOUMESSI III WAMBA Mathias sait reconnaitre les encouragements de son directeur. « Grâce aux encouragements d’un certain nombre de personne au rang des quelles mon encadreur j’ai nommé le Professeur DONTSI qui à chaque fois qu’on se rencontrait dans diverses cérémonies me disait toujours : « Chef où est ma thèse ? Je t’ai connu comme un brillant garçon et travailleur, je veux voir la thèse », dit-il ; se souvenant de l’époque où il voyait « ses rêves s’envoler » au profit de sa prise en main des destinées du peuple Foréké-Dschang.
Augustin Roger MOMOKANA