« Agriculture et alimentation à l’Ouest Cameroun : stratégies et enjeux pour le développement économique et social (1916-2016). »
Le sujet que MONKOUOP Youssouf a creusé dans le cadre de ses recherches doctorales a permis au jeune chercheur d’évaluer, sur une période de 100 ans, les efforts déployés par le Cameroun (sous l’Allemagne, la Grande Bretagne, la France et le Cameroun lui-même) en vue de faire de l’agriculture un pilier important du développement économique et du bien-être des Camerounais.
Après de longues et laborieuses recherches sur le terrain, le candidat a présenté le fruit du terrain à un jury présidé par le professeur TAGUEM FAH Gilbert Lamblin venu de l’Université de N’Gaoundéré. Il avait à ses côtés les sieurs DONG MOUGNOL Maxime Gabriel (Maitre de Conférences, Université de Yaoundé I), KOUOSSEU Jules (Maître de Conférences, Université de Dschang) et MOUSSA II (Maitre de Conférences, Université de Yaoundé I).
Le travail a été effectué sous la codirection de NOULA Armand Gilbert (Maitre de Conférences, Université de Dschang) et de NGOUFO SOGANG Théodore (Chargé de Cours, Université de Dschang) a été présenté et défendu le 2 février dernier, en la Salle de Conférences de l’Université de Dschang.
A travers son exposé, le candidat MONKOUOP Youssouf a permis de se rendre compte que « L’Ouest Cameroun a des potentialités agricoles et alimentaires en pleine mutation ». il suffit de bien les exploiter pour qu’il permettent à l’Etat de « développer le secteur agricole afin de booster davantage l’économie et limiter par ricochet les importations de denrées alimentaires pouvant être produites , transformées et consommées à l’échelle nationale et internationale. »
Il est à noter, malheureusement, que la caféiculture et la cacaoculture, cultures destinées au marché international, ont influencé les orientations et pratiques agricoles dans l’Ouest du Cameroun. Avec un impact notoire sur les habitudes alimentaires. Même si dans les plantations les paysans insèrent les cultures vivrières pour la consommation. Cette vision axée sur les cultures de rente a commencé à se diversifier avec l’introduction de la riziculture dans la plaine de Santchou, le projet Mont Mbapit dans le Noun et bien d’autres projets dont le succès n’a pas été au rendez-vous pour diverses raisons dont la mécanisation, le détournement des fonds d’investissements.
« Au regard des structures capitalistes de recherche et d’exploitation agricole à l’Ouest Cameroun de l’époque, la production agricole était l’apanage des petites exploitations agricoles paysannes très concentrées sur les plateaux à forte poussée démographique. Ce qui avait favorisé la pratique des cultures intercalaires ou associées en dehors de quelques caféières patrimoine des expatriés », souligne le chercheur dans sa thèse.
Après plus de deux heures d’échanges avec le candidat, le jury a décidé, à l’unanimité de ses membres, d’attribuer à ce travail la Mention «Très Honorable». Cette acceptation inscrit, de fait, le chercheur au rang de Docteur de l’Université de Dschang, spécialité Histoire économique et sociale.
«Je suis très honoré d’avoir rendu ce service à moi-même, à la communauté scientifique et au peuple africain en général. J’ai tenu un pari qui n’a pas du tout été évident », s’est réjoui le désormais docteur MONKOUOP Youssouf.
Augustin Roger MOMOKANA
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