Ecrit par Augustin Roger MOMOKANA
Le Roi Ndaffa est nu en voulant tout gagner. Macky Sall va-t-il dissoudre le Conseil constitutionnel ? Ce dernier a déclaré invalide ce 15 février 2024 le décret présidentiel portant report de la présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Par conséquent la date du 25 février est maintenue.
Dans sa décision N°1/C/2024, le Conseil constitutionnel estime que la loi portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution, adoptée sous le N°4/2024 par l’Assemblée nationale, en sa séance du 5 février 2024, est contraire à la Constitution. C’est ce que l’on appelle des institutions fortes au service de l’état de droit.
Ainsi les 7 sages viennent de confirmer que, jusqu’à preuve du contraire, le Sénégal demeure l’unique démocratie en Afrique Francophone. Les 7 sages ont rejeté la loi portant report de l’élection présidentielle. Le Conseil Constitutionnel invite à l’organisation des élections dans les meilleurs délais tout en sachant que le 25 février n’est plus possible. Mais il précise que élections devront se tenir avant le 02 avril. Après le 02 avril Macky Sall n’est plus président de la république. Du coup le président de l’assemblée nationale peut prendre le pouvoir.
A travers leurs décisions, les 7 juges ont joué la carte de l’apaisement alors que tous les signaux sont rouges. Quelques jours plus tôt ce sont Abdou Diouf et Abdoulaye Wade qui ont demandé à Macky Sall de sauver la démocratie qu’ils ont bâti à la suite de Léopold Sédar Senghor. Suivis par des universitaires qui ont crié à l’indignation.
La Loi votée par les députés Wallu et BBY est anticonstitutionnelle. Le décret pris par le Pr Macky Sall est annulé. La république a tenu grâce à de grands magistrats ! Ça fait plaisir de voir que le Sénégal est toujours un pays de droits et de lois. Le Sénégal ne fera jamais partie du putschistan panafricon. Le roi du dessert va-t-il embraser son pays en dissolvant le conseil constitutionnel ? Il va bien lire l’heure.
Dans tous les cas le roi du dessert a deux choix, accepter la décision du conseil constitutionnel ou démissionner. Comment va-t-il réagir? Qui vivra, verra. De toutes les façons il ne sortira pas par la grande porte. Il doit être traduit en justice pour haute trahison.
Augustin Roger MOMOKANA