L’armée tchadienne fait face depuis plus d’une semaine déjà aux assauts des mouvements rebelles partis du désert lybien avec pour objectif la conquête du pouvoir de N’djamena. Alors qu’il s’est rendu au front pour conduire les troupes régulières, le Maréchal DEBY ITNO a reçu deux balles dans le dos et en est mort. Son fils Mahamat Idriss DEBY a été porté par les officiers supérieurs à la tête du Conseil militaire de transition.
Le maréchal Idriss DEBY ITNO n’est plus. Celui qui jusqu’aux premières heures de la matinée ce mardi 20 avril 2021 était le chef de l’État tchadien est décédé à Djamena des blessures reçues au front où il est allé défendre son pays contre les rebelles en provenance de la Lybie.
Aussitôt le maréchal grièvement blessé et mesurant la gravité de son état de santé, les officiers supérieurs de l’armée tchadienne ont mis sur pied le Conseil militaire de Transition composé de 11 officiers supérieurs. Il est conduit par le général Mahamat Idriss DEBY, fils du défunt maréchal. Ce conseil a pour mission de poursuivre la guerre contre les envahisseurs et déployer le programme de gouvernance politique et militaire que Idriss DEBY ITNO voulait après sa mort.
« La disparition du Maréchal Idriss Deby Itno est une immense perte pour le Tchad, l’Afrique Centrale et notre continent, qu’il aura servi sans relâche », a réagi le président camerounais, Paul BIYA.
Des réactions similaires affluent du monde entier. Entre désolation, hommages, condoléances aux peuples tchadiens ; profilent la peur de l’incertitude quant à l’avenir de l’Afrique centrale. Comme
Beaucoup craigne « qu’avec la mort du président Déby la sous-région soit plongée dans l’instabilité » avec la guerre civile qui règne en Centrafricain, la crise anglophone au Cameroun.
« Avec la Lybie atomisée, l’armée nigériane dilettante, l’armée nigérienne sur plusieurs fronts, la RCA engluée, le Cameroun et son armée se retrouvent de fait pivot et bouclier pour l’Afrique Centrale. » Propos d’un internaute sur twitter.
Idriss DEBY ITNO était considéré par certains spécialistes de la Françafrique comme le « chouchou l’armée française », et «le symbole de la Françafrique ».
S’agissant des circonstances du décès du Maréchal Idriss DEBY ITNO, le Confidentiel d’Afrique croit que le président tchadien qui a décidé de se rendre au front malgré les persuasions de ses proches aurait reçu deux balles au dos alors qu’il était dans le théâtre de la bataille. La nuit dernière, l’armée tchadienne aurait demandé, en vain, aux français de lui fournir « des images d’avancée des colonnes vers la capitale » N’djamena.
Cela ajouté aux comportements des autorités françaises et américaines quelques qui, quelques jours plus tôt ont appelé leurs citoyens à quitter le pays. D’ailleurs, « c’est le 18 Avril 2021 qu’un avion spécial d’Air France affrété par Paris s’est posé à NDjamena pour transporter la communauté américaine dont des diplomates », s’indigne notre confrère qui se demande si « Paris et Washington avaient t’ils l’assurance de la fin du pouvoir du Maréchal Idriss DEBY ITNO ? »
Dès sa mise en place, le Conseil militaire de transition a pris un certain nombre de mesures dont la dissolution du gouvernement et de l’assemblée nationale. Il a par ailleurs promis des élections démocratiques.
Pour rappel, Idriss DEBY ITNO, 68 ans, militaire de carrière s’était emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’État. Il avait alors chassé Hissène Habré. En août 2020, Idriss DEBY ITNO a été promu au rang de Maréchal.
Augustin Roger MOMOKANA