
Pour certains élus, TikTok constitue une menace sérieuse pour la sécurité intérieure américaine. Raison pour laquelle soit elle doit être cédée soit elle doit être bannie du sol américain.
L’envahissement de la plateforme de partage de vidéos, TikTok, préoccupe la Maison Blanche au point où elle est décidée de faire valoir ses muscles contre l’application chinoise dont la côte ne cesse de grimper et qu’elle accuse d’espionner les USA pour le compte de la Chine.
Dans ce sens deux hypothèses ont été proposées au propriétaire qui s’est exprimé et répondu aux questions du Congrès américain.
Soit la Chine cède les droits aux États-Unis soit TikTok dégage le plancher. Retourner l’ascenseur à la Chine qui contrôle tous les réseaux sociaux sur son territoire. La première hypothèse a très peu de chance d’aboutir, Pékin ne pouvant pas donner son feu vert pour cette transaction.
La décision des États-Unis n’est donc pas sans conséquences politique. La plus grave étant la crise sociale qu’elle peut engendrer. Parce que la jeunesse, les moins de 35 ans, qui est accro à TikTok ne va pas accepter que son amour lui soit retiré par de vieux politiciens.
Pourtant, pense la Maison Blanche, contrôler TikTok signifie contrôler les données des utilisateurs, en faire ce que bon lui semble. Paradoxalement cela signifie aussi violer la liberté d’expression garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, et le libéralisme économique.
ByteDance, entreprise de nouvelles technologies en 2012 par Zhang Yiming et dont le siège est enregistré aux îles Caïmans, va-t-elle céder à l’envie américaine de briser son hégémonie occidentale ?
Selon Michael Dwyer de l’agence Associated Press, les élus conservateurs « accusent l’application d’être un outil d’espionnage ou de propagande au service du gouvernement chinois ».
TikTok qui nie avoir affaires avec les autorités chinoises est pour l’instant sur une piste qui semble ne pas convaincre Washington. Il s’agit de boucler le projet Texas qui consiste à héberger les données des utilisateurs américaines au États-Unis dans le cloud d’Oracle et d’accepter des audits indépendants sur l’algorithme de recommandations.
Augustin Roger MOMOKANA