
Corruption, insalubrité, harcèlement sexuel, détournement des deniers publics… Le Recteur est où ? L’état de délabrement des toits coniques (voir photo d’illustration) témoigne du désintérêt du top management pour la préservation le patrimoine. Malgré le fait que cette université possède un institut des Beaux-Arts.
Les gens parlent de l’argent des Jeux Universitaires jusqu’à oublier que le campus de l’Université de Dschang étouffe dans l’insalubrité. Comme illustration de l’état de décrépitude l’entrée principale de l’institution. Le toit de chaume n’est plus qu’un triste souvenir.
Les aïeux avaient dit qu’ « il n’y a jamais de fumée sans feu » ? Ils n’ont pas eu tort. Et de tous les maux dont accable l’université de Dschang, il y a un qui nous saute à l’œil : l’insalubrité vertigisbolantérique du campus principal. A côté les langues dénoncent la corruption dans la programmation des soutenances des thèses, de la prostitution des notes, le harcèlement sexuel, le détournement de l’argent des Jeux Universitaires tenus récemment à N’Gaoundéré. C’est ce qui raconte partout ici dehors. La chance c’est que le recteur n’est pas mort.
Oui. Le professeur Roger TSAFACK NANFOSSO est en vie et il doit sortir de son bureau pour dire aux Camerounais ce qui ne va pas à l’Université de Dschang. Pour celui qui connait bien le campus principal, il est quasiment en lambeau du fait de son insalubrité. Du coup, l’on se demande à quoi sert le contrôle interne.
Il revient au recteur de nous le dire Si l’Université de Dschang demeure la première d’Afrique centrale. Parce qu’il est le seul détient la vérité sur tout ce qui se dit concernant l’institution dont il a la charge depuis 2015. Il n’a qu’à établir une comparaison à partir des photos d’alors et celles d’aujourd’hui. Il n’a qu’à consulter les archives pour constater qu’un enseignant a déjà été radié à cause de son goût effréné pour « les petites » qui ont la malchance de venir dans son bureau pour des requêtes.
Il y a un vice-recteur chargé du contrôle interne et le campus est sale comme ça pourquoi ? Il inspecte, établit son rapport, l’adresse au recteur avant que ce dernier n’en fait rien ? En tout cas, il ne fait bon d’évoquer le nom de l’Université de Dschang sans être interrogé sur les maux qui la minent. Si ce n’est pas l’insalubrité le jour, c’est l’obscurité la nuit.
Tous les étudiants charters qui hantent la ville au nom du grand parti national-là pouvaient être mobilisés comme ça pour manifester, avant tout, leur patriotisme en aidant à nettoyer le campus.
Augustin Roger MOMOKANA