« Notre objectif n’est pas uniquement de former, c’est de former des gens qui vont des entrepreneurs, des gens qui vont créer des entreprises demain (…) l’UIT Fotso Victor est une école de technologie. Il faut former, former pour produire et non former des gens qui vont être des mototaximans », déclare le professeur René TCHINDA, directeur de l’IUT de Bandjoun.
Des chercheurs de l’Université de Dschang et de l’Université de Strasbourg et des entrepreneurs ont croisé d’arguments mercredi 13 mars 2024 à l’occasion de la grande conférence organisée par l’IUT FOTSO Victor de Bandjoun en l’auditorium FONDJO Joseph au campus principal de la plus nationale des Universités d’Etat du Cameroun. C’était en présence du recteur, le professeur Roger TSAFACK NANFOSSO.
« Au niveau des IUT, le rappelle assez souvent le recteur de l’université de Dschang, chaque projet est une entreprise en perspective. »
Axé sur le thème « l’entrepreneuriat technologique dans les secteurs émergents : défis et perspectives », l’échange a permis au panel de six conférenciers d’édifier l’auditoire composé d’étudiants dans sa large majorité sur l’apport de la technologie à l’entrepreneuriat et au développement économique d’un pays.
Il est question d’offrir aux étudiants en particulier et ceux de l’IUT en particulier, des formations qui leur permettent non pas seulement de trouver du travail mais de créer des emplois. Parce que l’enjeu de l’entrepreneuriat dans le contexte du Cameroun émergent vise davantage la création d’entreprises qui a pour conséquence la génération des emplois.
« Lorsque les étudiants formés trouvent l’emploi c’est bien, mais s’il pouvait créer des entreprises ce serait mieux. »
Les interventions en présentielle et en ligne : « Propriété intellectuelle et entrepreneuriat : quelques questions à se poser, par Me Isabelle EKEME MBOME ; cadre juridique de l’entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur au Cameroun, par le Professeur NCHOUWAT Amadou du Minesup ; l’entrepreneuriat dans les IUT, par le professeur Jean Claude MILLION de l’Université de Strasbourg ; l’entrepreneuriat dans les Pépites (Pôles Etudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) par Docteur Giovana LATERZA de l’université de Strasbourg ; Pacte : information des étudiants sur le nouveau statut étudiant-entrepreneur par le professeur TAKOUDJOU NIMPA Alain ; l’Université de Dschang, un modèle innovant de promotion de l’entrepreneuriat et de valorisation des résultats de recherche par le professeur TCHAMBA Martin de l’Université de Dschang ; IA et agriculture numérique, par le professeur Serge MIRANDA de l’ESTIA de Biarritz » ont constitué le menu de cette succulente gastronomie intellectuelle.
« La nouvelle loi d’orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun fait la part belle à l’entreprenariat. Le ministre d’Etat parle en permanence du statut d’étudiant entrepreneurs.»
Pour agrémenter les exposés d’universitaires deux anciens étudiants de l’Institut universitaire de technologie Fotso Victor, DOUANLA Rodrigue et MBEKAM Junior, ont partagé leurs expériences en tant qu’entrepreneurs dans ses secteurs émergents. Des expériences dont la substance est le rêve, l’audace et la ténacité.
«On est sur des projets technologiques. On vient discuter un peu des plateformes qu’on doit mettre en œuvres dans les IUT et dans les universités pour pouvoir développer des prototypes.»
La participation du professeur Serge MIRANDA de l’ESTIA de Biarritz (Université de la Côte d’Azur), du Docteur Giovana LATERZA et du professeur Jean Claude MILLION de l’université de Strasbourg la grande conférence organisée par l’Institut universitaire de technologie Fotso Victor suggère le tournant que souhaite prendre l’Université de Dschang en matière de promotion de l’entrepreneuriat dans ses établissements.
La création de l’IUT remonte à 1966. Il s’agissait de développer des formations technologiques de niveau B+2, Diplôme Universitaire de Technologie, en vue de « préparer des étudiants à accompagne les dirigeants de petites entreprises dans les tâches administratives, financières/comptables et commerciales », explique le professeur Jean Claude MILLION de l’Université de Strasbourg.
Augustin Roger MOMOKANA