Fouelefack Tsamo Denis Christian, il s’agit bien de lui, enseignant au département d’histoire à l’Université de Dschang vient de décliner une promotion.
Dr Christian Fouelefack, comme ses étudiants et ses connaissances l’appellent couramment, a encore fait parler de lui. L’Universitaire, il a le grade de Chargé de cours, vient de décliner sa nomination par le ministre de l’Enseignement supérieur au poste de Chef Service de la Scolarité et des Statistiques de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Maroua.
L’intéressé justifie son acte par, « Jeune enseignant en début de carrière, j’éprouve, pour le moment, plutôt beaucoup d’engouements et d’entrain dans l’exercice de ma fonction actuelle, celle d’enseignant ordinaire, laquelle enrichit mieux mes connaissances et accroît mes capacités aux fins d’un meilleurs rendement au plan professionnel. »
Au-delà de cette promotion et du rejet, il faut plutôt lire deux volontés politiques : Celle du MINESUP qui vise à briser l’élan pris par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) dans le département de la Menoua du fait d’un groupe d’enseignants sous la coordination de Christian Fouelefack qui assure la régulation de sa formation politique dans la Menoua ; et celle de Christian Fouelefack qui, du haut de son poste de Coordonnateur départemental du MRC, voit en sa promotion une tentative de déstabilisation de son parti qui a des racines profondes dans les milieux jeunes dont l’Université de Dschang.
L’on se souvient, samedi 08 juillet 2017, à la Maison du RDPC, lors de la Conférence conjointe des sections RDPC, OFRDPC et OJRDPC de Menoua Centre I, l’élite du parti au pouvoir avait fait des 30 000 étudiants de l’Université de Dschang un objectif à mobiliser et à mettre à son compte. Or il se passe que pour atteindre l’objectif il faut « casser » le MRC qui grâce à un système « araignée » a déjà la main mise sur les étudiants et une bonne franche des enseignants.
En attendant, depuis que l’intéressé à amplié les recteurs de Maroua et Dschang, il attend la rentrée académique pour poursuivre, comme il le fait depuis des années, ses activités d’ « enseignant ordinaire ». Que mijote le MINESUP ? Il important de signaler qu’on n’affecte pas les profs d’université comme on le ferait s’il s’agissait des profs de lycée. Dans les années 90, au cœur de la bataille pour le multipartisme, des carrières ont été entièrement brisées pour des raisons politiciennes.
Augustin Roger MOMOKANA