Le préfet de la Menoua appelle les parents à plus de responsabilité vis-à-vis des enfants mineurs en cette période de vacances scolaires. C’était à l’occasion d’une conférence de presse mardi 21 juin en la préfecture de Dschang.
Les rues de Dschang grouillent d’enfants en ce temps de vacances scolaires. Ils ont entre six ans et vingt ans. Vous les croisez au moindre déplacement. Dans la rue, dans les gares routières, les bars, les marchés. Ce sont d’apprentis commerçants. Ils vendent, vous répondent-ils, pour « aider leurs parents à préparer la rentrée scolaire ». Ce déferlement dans la rue de nos enfants n’est pas sans inquiéter la société et avec au premier rang ses responsables.
Joseph Bertrand Mache Njouonwet, le préfet du département de la Menoua est clair : tout enfant mineur (moins d 16 ans) surpris entrain de faire du commerce ambulant dans la ville de Dschang sera interpellé et gardé jusqu’à ce que les parents se présentent.
Tout parent qui ne prendra pas des dispositions nécessaires pour proscrire ce type d’activité à son enfant de moins de 16 ans tombera sous le coup de la loi qui punit toute forme d’exploitation d’enfants mineurs. C’est dire que si votre fils est interpellé, vous devez répondre devant la loi.
« Nous souhaitons que les parents puissent canaliser les activités des enfants mineurs, parce que leur présence comme petits commerçants sur la voie publique et aux encablures des débits de boisson, dans les gares routières et dans les marchés pourrait être susceptible à des sanctions », a martelé le préfet de la Menoua lors de la conférence de presse de ce mardi 21 juin.
Le numéro Un du département pense qu’au lieu d’envoyer les enfants mineurs dans les rues avec des plateaux d’arachides, des paniers de brosse à dents et des mouchoirs, des cuvettes de tomates, ou de restaurants ambulants, il serait judicieux et avantageux de les canaliser vers des activités véritablement bénéfiques pour leur avenir. Il pourrait s’agir, par exemple, des récoltes dans les champs, des stages d’apprentissage dans des ateliers, des cours de remis à niveau, etc.
La sortie du préfet vise à protéger l’enfant mineur qui, les vacances dernières, a été confronté aux enlèvements, aux assassinats, aux grossesses non désirées, et à toute autre forme d’abus. Le mineur est incapable de réponde aux attaques des personnes adultes et n’a pas d’autre choix que de celui de se soumettre à l’injonction de son bourreau.
Vivement que les parents, qui pour des raisons économique jettent leur enfant à la merci des intempéries de toute sorte se ressaisissent. Car si l’on veut à tout prix à faire travailler l’enfant, on pourrait finir par perdre cet enfant et ce au prix de rien.
Momokana Augustin Roger
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