Initiée en 2007, la gestion des déchets a pris du galon 13 ans après. Au point de s’imposer à la Commune de Dschang comme une filière économique. L’autorité municipale ne considère plus les déchets simplement comme une urgence d’assainissement, mais aussi comme une planche de développement. Non seulement à cause des emplois qu’ils génèrent, mais à cause de des perspectives qu’ils réservent à l’agriculture qui prenne en compte la santé des populations.
Au fil du temps, à travers multiples partenariats, notamment avec ERA-Cameroun, Nantes Métropole, Union Européenne, Agence française de développement (AFD), Association internationale des maires francophones (AIMF), GoodPlanet, Gevalor, Université de Dschang, Tockem, la Commune de Dschang s’est forgée un destin de géant dans la gestion des déchets biodégradables.
Cet engagement à travers le Projet de maitrise de la gestion, du traitement et de valorisation (Projet MaGeTV) des déchets solides municipaux dans la Commune de Dschang a permis la mise sur pied d’une économie verte basé sur le tri, le compostage et la commercialisation du compost ; avec l’enfouissement des rebus dans la décharge municipale financée en 2008 par Nantes Métropole.
Selon une étude menée en 2008 par la Commune de Dschang avec l’appui de Africompost, la ville de Dschang produit 48000 tonnes déchets ménagers, 19000 tonnes de matières sèches, et plus de 80% de matières fermenticibles ou compostables par an.
La mise sur pied en 2010 de l’unité pilote de compostage de Ngui a permis ainsi à la Commune de Dschang de s’inscrire durablement dans le processus de valorisation des déchets. Avec comme principaux objectifs l’assainissement de la ville et le développement d’une agriculture biologique facilitée par l’utilisation du compost à des fins d’amendement organique.
« Parmi des actions duplicable à d’autres communes, nous avons Pré-collecte, accès au finance carbone, valorisation des déchets par compostage et l’activité de compostage communautaire tous ceci pour deux grands objectifs à savoir l’assainissement de la ville et développement agricole », explique Barthélémy NDONGSON LEKANE.
Cette activité basée sur la collecte a franchi de nouvelles étapes, en l’occurrence la pré-collecte participative et les compostières communautaires. Si bien la gestion de déchets repose désormais sur ce trépieds assuré par les partenaires locaux (associations TOCKEM, CEPDEL, ADECOTEC pour la pré-collecte participative) et d’autres communautés pour le compostage communautaire, sous le contrôle de l’Agence municipale de gestion des déchets (AMGED).
Aujourd’hui, 12 ans après le démarrage effectif de l’activité de gestion et de valorisation des déchets, la population a considérablement augmentée et la production des déchets biodégradables aussi. De 20 000 tonnes, l’on en est à 70 000 tonnes annuelle. Le défi de la municipalité est colossal.
plusieurs dizaine d’emplois directs ont été créés sur les deux plateformes, en l’occurrence Ngui et Siteu, l’agriculture biologique se met progressivement en place de manière à faire rêver à Dschang un projet de marché des produits biologiques issus des plantations certifiés et contrôlées par le GADD, un partenaire spécialisé dans ce type d’agriculture.
Notre dossier vous conduira à la rencontre des composteurs, des précollecteurs, des vendeurs de compost, des producteurs agricoles.
(À suivre)