« Le projet Gouvernance Locale et Communautés Résilientes a pour objectif d’accroitre l’accès des communautés à des infrastructures résistantes au climat et de renforcer les capacités locales pour gérer les ressources et fournir des services ».
Le ministère de la Décentralisation et du développement local (MINDDEVEL) a organisé jeudi 23 mars à Dschang une série de rencontres avec des acteurs locaux dans le cadre du projet Gouvernance Locale et Communautés Résilientes.
Le projet Gouvernance Locale et Communautés Résilientes vise à doter les communautés affectées par les flux des déplacés des zones de conflits et de catastrophes naturelles d’infrastructures de bases dont les cases communautaires, les voies de communication intercommunales, le renforcement des capacités.
Doté de 300 milliards dollar US le projet ambitionne d’apporter une solution innovante aux problèmes auxquelles font face les communautés et les collectivités accueillant les personnes déplacés internes dont les PDI de la crise anglophone, les PDI de la crise sécuritaire dans les régions de l’Extrême-Nord (du fait de Boko Haram) et dans la région de l’Est du fait des crises sociopolitique en République Centrafricaine.
« Le projet compte deux groupes principaux de bénéficiaires. Le premier groupe de bénéficiaires comprend essentiellement la population qui réside dans les communes où le projet sera mis en œuvre (…) Le deuxième groupe de bénéficiaires comprend essentiellement les personnels des CTD dans les communautés ciblées, ainsi que les citoyens engagés dans le processus participatifs d’élaboration et de suivi des interventions au niveau local ».
Avant le déploiement du projet, le MINDDEVEL et son partenaires sont engagés des rencontres ciblés dans les zones ciblées, notamment avec les sectoriels de l’État, les collectivités territoriales décentralisées (Commune de Dschang et Commune de Fongo-Tongo), et la société civile. Ces rencontres permettent de présenter le projet, de recueillir les avis des uns et des autres pour un meilleur cadrage.
Lors de la rencontre avec la société civile de la Menoua, il est revenu la nécessité de réunir ces acteurs ensemble afin que le cadrage nécessaire ne soit pas biaisé. Par ailleurs, l’on a relevé le caractère essentiellement transhumant des DPI et surtout l’habitude des exécutifs municipaux à se passer de la société civile. Une préoccupation que l’organisateur de l’atelier a prise très au sérieux, indiquant que la société civile fait partie du projet.
« La sélection des communautés bénéficiaires sera axée sur les critères socioéconomiques et des critères liés aux conflits ».
Le projet dont la durée est de cinq ans priorisera les collectivités ayant une difficulté réelle à faire face aux flux des personnes déplacées internes. Il doit être vue non pas comme un projet de plus, mais comme une réponse très concrète et adaptée aux besoins des communautés d’accueil.
Augustin Roger MOMOKANA