Voilà une publication qui va faire parler les Camerounais. A force d’admirer et de copier maladroitement l’occident, nous avons perdu nos bonnes habitudes. Ces réflexes qui faisaient de nous un peuple à part.
« En Norvège, lorsque les gens voient qu’ils ont un surplus de pommes provenant des pommiers de leur propriété, ils font ce geste afin que d’autres personnes puissent les prendre et les consommer, au lieu de les laisser pourrir au sol… » C’est @ Dr Modestine Carole Tchatchouang Yonzo qui est à l’origine du débat dont nous vous proposons des extraits.
@ Abigail Mondj : Larissa Ovono sans oublier la rage de l’argent. Parce que maintenant on réfléchit qu’au lieu de faire des dons on peut vendre l’excédent
@ Michelle Enah Moussa : Comme dans mon village au temps où l’argent n’avait pas encore corrompu les mœurs. Regime de bananes et autres fruits plus de l’eau mis à disposition de tout passant… Dans un hangar pour se reposer, s’abriter et reprendre des forces avant de continuer. Il faut que ça revienne. Les chefs doivent y veiller.
@ Rose Ngantounou : Du fait de notre entrée fracassante dans la soi-disant modernité, nous avons oublié toutes ces bonnes pratiques coutumières de chez nous. Vous m’avez rappelé les régimes de banane ou encore les paniers de mangue que ma grand-mère déposait à l’entrée du village….
@ Victorine Awoh : Dans mon pays, si tu trouves des fruits déposés comme ça en publique, c’est que ces fruits là sont questionnables. Parce que même le riche n’accepte pas que le prauvre fouille sa poubelle
@ Danie Tiam : Si c’est dans mon pays personne ne prendra de ces pommes soit disant que c’est pour le famlah
@ Esther Ngo Mintamack Esther : Les poisons ont tjrs existés Seulement aujourd’hui l’envie de faire du mal gratuitement persiste
@ Michael Ange Okala Bibi : Chez eux c’est déhors qu’ils partagent, chez nous c’est à l’intérieur qu’on donne et on n’attend pas que ça tombe pour donner
@ Augustin Roger Momokana : Michael Ange Okala Bibi Donner dehors ou dedans, y’a-t-il une différence fondamentale? Il s’agit à mon sens d’une affaire de culture.
@ Guillaume Bea : Ce sont nos mentalités qui ont changé, trop de mauvaises choses font qu’on se méfient de tout
@Paul Yap : Chez nous, on attache le tissu rouge avec quelques écorces sur les branches pour décourager ceux qui auraient l’intention de venir même ramasser ce qui est tombé.
@ Mary Clara Ngouétso : Ou bien les Marchands en questions laissent pourir puis tu passes ça pu dans les poubelles. Même un fruit qui va déjà pourrir le vendeur te donne le prix tu es dépassé
@ Magalie Abele : Si s’était au Cameroun une seule personne devait tout décrocher pour aller vendre à un prix élevé jusqu’à dire aux clients que hôôoooo j’ai acheté ces fruits très chère si je fais les rabais je serai dans une perte total je ne vais pas récupéré mon argent.
@ Gaston Ngodia : Nous avons abandonné les bonnes manières. Dans mon village, si vous avez assez de bananes au champ, au lieu de laisser pourir, déposez certains régimes dans un carrefour.les passants les mangeront sans les emporter
@Madeleine Mimbo : Dans les villages du Sud Cameroun les régimes de bananes mûres les et les cuvettes de manioc trempé étaient proposés aux passants.Avec le boum démographique et l’absence de la main d œuvre agricole , cette pratique a reculé.
@ Michel Tsafack : Chez nous rien ne pourrie au champ car même les passants ramassent les fruits tombés sans être inquiété. De plus nous sommes très hospitalier pas besoin de traiter les autres avec mépris, en exposant les biens consommables aux intempéries.
@ Augustin Roger Momokana : Michel Tsafack je me souviens que nous allions de champ en champ ramasser les avocats. Si aujourd’hui quelqu’un apprend que par erreur tu es passé dans son champ il va te conduire à la brigade. Tu peux imaginer la suite.
@ Sheryfa Nana : Chez nous même si c’est avec une bonne volonté on va dire que tu as trempé les mains et maintenant ce sont les conditions tu cherches à prendre les gens qui t’a d’abord envoyé gère le retour là seul
@Marie Christel Mafokoua : Même si tu donnes gratuitement au Cameroun, on peut t’accuser d’avoir fait du mal à autrui. Pire encore si celui-ci a les maux de ventre après avoir consommé ces fruits. Pas vraiment de situation facile chez nous. Soit une personne emporte tout avec lui, soit certaines vendent même une fois dans des pousses aux alentours (lieu d’approvisionnement) ,ou encore d’autres deviennent subitement des nomades et s’installent une fois là-bas. Mon beau pays
Le débat du jour est une compilation de Momokana