
Suspendues d'exercice pour trois mois
Trois infirmières en service à l’hôpital de district de Deido, à Douala, ont été suspendues d’exercice mardi par le ministre de la santé publique. Il leur de s’être constituées reporters photographes et cameramen en présence d’un patient agonisant.
Des infirmières de l’hôpital de district de Deido ont été suspendues pour manquement grave à l’éthique et à la déontologie professionnelle. La décision du ministre de la Santé publique
intervient quatre jours après les faits qui les incriminent.
Les infirmières ont filmé et diffusé sur les réseaux sociaux le jeune lycéen poignardé vendredi dernier, lors de la remis des bulletins du deuxième trimestre, alors que la victime admise à l’hôpital de district de Deido recevait des soins.
Elles filmaient le patient agonisant pendant que le médecin essayait de le réanimer. Le directeur de l’hôpital de Deido qui donnait les instructions de filmer est épargné. Il l’est parce que le problème ne réside pas au niveau de l’acte de filmer, mais dans celui de diffuser à travers les réseaux sociaux.
« Très souvent certaines interventions sont filmées dans les hôpitaux (c’est même fréquent) pour servir en cas de besoin de preuve ou de cas pratiques pour les internes. Le fait qu’il leur ait demandé de filmer ne les autorisait pas à divulguer », a expliqué une internaute sur twitter.
La sanction du Ministre de la Santé publique est applaudie par les internautes. Toutefois, certains trouvent légère, tandis que d’autres reconnaissent que la vidéo postée par les infirmières paparazzi trahi l’état matériel vétuste et inadapté pour faire face à ce type d’urgences.
Cette décision du ministre de la santé publique est une conséquence de la violence en milieu scolaire. Un phénomène explosif, dont les partenaires éducatifs devraient s’y pencher sérieusement afin de contrer son expanson.
Le 29 mars dernier, le jeune Bleuriot Rosmann Tsanou, élève en classe de seconde C au Lycée bilingue de Deïdo, à Douala, a été cruellement arraché à la vie par un de ses camarades qui l’a poignardé.
Augustin Roger MOMOKANA