Le 20 mai 1972 la république est appelée à se rendre aux urnes pour un référendum sur l’unification du Cameroun anglophone et du Cameroun francophone.
Dimanche le 17 septembre 1972, le président de la république S.E. El Hadj Ahmadou Ahidjo signe un décret fixant les fêtes légales. C’est ainsi que la date du 20 mai est déclarée Fête de l’Unité Nationale.
Le 20 mai 1973 a été célébrée la toute première fête nationale de l’Unité. Et l’année 1982 marque le 10e anniversaire de l’avènement de la république unie du Cameroun. Trois grands faits majeurs sont à retenir :
Peu avant la Fête Nationale de l’Unité, le président de la république prend une décision accordant des bourses, à titre exceptionnel, aux étudiants non boursiers de l’Université de Yaoundé. Ainsi, chaque étudiant de 1e et 2e année recevra 150 000 FCFA, celui de 3e année 175 000 FCFA, et celui maîtrise et doctorat 200 000 FCFA.
Lorsqu’il passe devant l’Université de Yaoundé pour se rendre à l’inauguration de l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSPT), les étudiants massés le long de la rue lui lancent : « Grand camarade, on a déjà la nouvelle ». Le président Ahmadou Ahidjo leur répond par un sourire patriotique doublé d’une salut fraternel de la main.
Le 20 mai 1982 enfin, la jeunesse camerounaise défile parée des couleurs du drapeau national : le vert-rouge-jaune. Le même jour, le président part de l’ancien palais présidentiel pour se rendre à la fête, puis à la fin du défilé son cortège s’ébranle plutôt en direction du Palais de l’Unité. Ce jour-là fut donc inauguré le Palais de l’Unité. Le nom de ce palais traduit bien la volonté impériale de bannir la division pour consolider l’unité des peuples camerounais, bref l’unité nationale.
Sept mois plus tard, le 04 novembre 1982, et contre toute attente, le président Ahidjo annonce sa démissionne de ses fonctions à la tête du Cameroun ; et fixe la passation de pouvoir au 06 novembre. C’est ainsi que Paul Biya jusqu’alors Premier Ministre, hérite de la charge suprême de président de la République Unie du Cameroun.
Augustin Roger MOMOKANA, avec Dr TCHOUANKAP Jean Claude.