Que l’on ne trompe plus les Africains car, aucun pays au monde ne s’est jamais développé grâce à l’aide au développement. Ainsi ce n’est pas à cause de sa naïveté que la France compte de moins en moins sur les Chefs d’État pour maintenir sa suprématie. La jeunesse est désœuvrée, affamée et par conséquent très exposée à toutes sortes de manipulations. Raison pour laquelle se pose comme une passerelle pour poursuivre son activité de suceur d’âmes.
L’aide au développement. Il s’agit de quoi au juste ? De l’argent numéraire, des produits économiques et des coopérants techniques qu’un pays ou une organisation internationale met à la disposition d’une autre soi-disant pour l’aider dans la résolution des problèmes auxquels il fait face.
L’aide au développement vient sous la forme du prêt, d’un don ou de l’annulation d’une dette. Si elle est un prêt, il y a non pas un pourcentage, mais un mécanisme de compensation. Si par contre elle est un don, cela voudrait dire que le pays qui reçoit n’a pas d’obligation de rembourser. Si elle est une annulation de dette, elle suppose des conditionnalités.
L’aide au développement n’est pas une garantie du développement pour celui qui la reçoit. Ses contraintes sont si colossales que parfois l’État qui l’a reçue se trouve entrain de s’endetter pour ne pas abandonner une opération entamée.
De notre point de vue, l’aide au développement doit être vue comme une grosse arnaque que les États puissants ou avancés ont mise au point pour tenir les faibles et les moins avancés dans la dépendance, l’inertie et la mendicité. Personne ne s’est jamais posé la question de savoir pourquoi il n’y a pas d’aide au développement en matière de transfert des technologies.
Cette simple question ferait comprendre que la France qui construit Airbus ne peut pas aider le Mali à apprendre à construire soi-même ses propres avions. La France perdrait une part du marché et ainsi que sa puissance.
Ainsi, lorsque la France décide de couper son aide au développement du Mali, il va sans dire qu’il s’agit en réalité d’un chantage pour pousser le régime de Bamako à renoncer à sa vision actuelle basée sur des rapports de respect mutuel. Penser que l’on pourrait ne pas financer un État, mais financer sa société civile c’est méconnaitre les règles du fondement de la coopération internationale.
Et pour montrer à son maitre d’hier qu’elle sait ce qu’elle veut, Bamako interdit en son sol toute organisation de la société civile nationale ou internationale bénéficiant des financements de la France. Il s’agit d’un retour normal de l’ascenseur.
Car en vérité, si la France décide de ne plus apporter son aide financière, techniques au Mali, qu’elle cesse de financer les organisations qui exercent au Mali. Parce que ce financement qu’elle leur apporte ne cadre plus avec la vision politique des deux États. Ainsi le Mali pourrait considérer les ONG qui reçoivent de l’argent de la France comme des complices pour la déstabilisation du pouvoir. D’ailleurs, ce que dit Pigaye n’est pas anodin : « durant l’esclavage, la plupart du temps c’était des esclaves de maison qui battaient leurs pairs ».
Pourtant, cela n’empêchera pas au Maliens de France ou aux Français du Mali de rapatrier de l’argent dans leur pays en aide aux membres de leurs familles. Personne n’a le droit de le leur interdire dès lors que cet argent est le fruit de leur labeur et qu’ils ne l’envoient pas à tire d’aide à la coopération.
En somme la partie d’échec qui se joue entre la France et le Mali doivent réveiller les consciences africaines. L’aide au développement n’est rien d’autre qu’un instrument de la colonisation. Pour cela les pays du sud doivent s’inventer un nouveau mécanisme de financements de leurs économies. Le crowfunding peut aider à mobiliser les financements intérieurs.
Bien plus, les États africains doivent s’autodéterminer et conquérir leur puissances économique, technologique, industrielles, mais en dépoussiérant leurs mentalité dépensière, cupide, et le laxisme qui caractérise leurs dirigeants.
Augustin Roger MOMOKANA Photo aleteia
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