Ma personne,
Le Centre multimédia-vidéoconférence Chantal Biya de Dschang ne saurait être un centre de vidéo surveillance des populations.
Ce n’est pas parce que Paul Biya a été battu par Maurice Kamto dans la Menoua que le RDPC va installer un instrument de vidéosurveillance dans la ville ? En a-t-il les moyens ? Comment se présenterait un tel dispositif ? Il faut que les gens cessent de raconter ce qu’ils ne savent pas. Le centre multimédia-vidéoconférence inauguré l’autre jour est un instrument de lutte contre les IST-VIH/SIDA qui font beaucoup de ravage dans notre département, comme dans d’autres. C’est ça !
Voilà, Cher Emile, ce que je tenais à dire d’entrée. Maintenant pour répondre à ta préoccupation : tu me demande si je crois que le centre multimédia –vidéoconférence va faire long feu. Hé bien mon cher ami, la Première Dame vous l’a offert, jetez-y le feu ! Ça vous regarde. Demain vous ne diriez pas qu’elle ne vous a jamais rien donné.
Permets-moi de te rappeler, parce que je suis convaincu que tu as lu attentivement l’article de Sinotables.com sur le sujet, que le don consiste en un bâtiment- celui de l’ancienne sous-préfecture de Dschang affecté par la suite à la délégation départementale des domaines, du cadastre et des affaires foncières de la Menoua- équipé d’ordinateurs (une quinzaine), d’un écran, et d’appareils pour fibre optique. C’est ce que j’ai vu lors de la cérémonie.
Je dois également préciser que je n’ai pas les noms techniques des appareils car, ce jour-là, personne n’était disponible pour me les donner. Et, en plus du centre, vous avez des livres qui ont été distribués aux enseignants pour intégrer avec pertinence, les pandémies visées dans leurs enseignements. Sais-tu même ce qu’on appelle pandémie, Emile ? Une pandémie est une épidémie qui touche une importante population dans un territoire donné. C’est quoi une épidémie, Emile ? Il s’agit d’une maladie infectieuse, contagieuse qui sévit dans un territoire donné.
A quoi va donc servir centre multimédia-vidéoconférence Chantal Biya de Dschang? La réponse est simple : il va servir à faire des recherches sur les IST-VIH/SIDA en fin d’éduquer, d’informer, de sensibiliser les jeunes scolaires et non scolaires, à assurer l’initiation à l’informatique, à l’exploitation de l’Internet pour les demandeurs dont la cible première est les enseignants, les élèves et étudiants, et l’ensemble des personnes qui voudront se mettre au net dans l’optique de l’économie.
Par la suite je dois te fournir la liste du comité de gestion. Ce sont des personnalités bien connues dans le département et même à l’échelle nationale pour certaines. Ce qu’il est intéressant d’ajouter, c’est de dire que ces personnalités sont toutes des activistes politiques. Et leur parti est le RDPC.
COMITE DE GESTION DU CENTRE MULTIMEDIA-VIDEOCONFERENCE CHANTAL BIYA DE DSCHANG
Président : S.M. DONFACK Beaudelaire (Maire de la Commune de Dschang)
Vice-président : Sa Majesté Fo’ô Ndong Kana III Victor –Chef supérieur Bafou)
(Membres)
– M. NKENFACK (Maire de Fongo Tongo)
– M. FOZANG TIAZE Jean-Pierre (Maire de Penka-Michel, Président Section RDPC Penka-Michel)
– Honorable YOUWO Bernard (Député)
– M. MBAKAM Guillaume (PDG Green oil)
– M. GOUFAK Bernard (PDG Téclaire Palace)
– Honorable DONGHO Clément (Président Section RDPC NKONG-Ni/ PDG SOCAMIT Oil)
– Prof. TSAFACK NANFOSSO Roger (Recteur Université de Dschang)
– Honorable S.M NGUEFACK II Placide (Chef supérieur Fossong Wentcheng, Député)
– Honorable EMABOT Brigitte (Conseiller municipal Santchou/ Député)
– M. DEMENOU TAPAMO Honoré (Président Section RDPC Fokoué/ Directeur adjoint ARSEL)
(Superviseurs)
– Délégué régional des postes et télécommunications ;
– Délégué régional de l’éducation de base Ouest ;
– Délégué départemental éducation de base Ouest ;
– Délégué départemental des enseignements secondaires Menoua.
Quant au coût de l’opération, dont la façade repeinte ne traduit pas le visage global de l’édifice-voyez un peu la toiture par l’arrière. Ils ont mis la peinture devant, et laissé le derrière comme tel. Mais des indiscrétions nous permettent de dire que ce centre a coûté des milliards dont une bonne partie pour la réhabilitation du bâtiment 30 millions francs CFA), les équipements (inconnu), l’organisation de la cérémonie.
Compte tenu de ce qui précède, la question aurait dû être : qui a financé le projet ? A quel coût et pour quelle raison ? Quoiqu’il en soit, nous devons saluer cette initiative qui permet d’inscrire le département de la Menoua au cœur du programme de lutte contre les IST-VIH/SIDA en milieu scolaire et social au Cameroun. La première dame a certainement accepté de parrainer. Et c’est tant mieux.
Quant à l’avenir du centre, tout dépendra de l’usage qu’on en fera d’une part, et de la volonté de son comité de gestion d’autre part. Ce que nous devons leur dire c’est que l’accès à ce centre soit effectivement libre et gratuit comme on l’a dit au cours du lancement, que les appareils qui tombent en panne soient remis en marche.
Comme tu comprends, Cher Emile, l’histoire-ci n’est pas de la poudre aux yeux, des populations, ce n’est non plus un outil d’espionnage du RDPC pour nous tuer. C’est du bon vin et à nos verres !
Momokana