
Il s’est fait accompagner à cette cérémonie funéraire, chez YECTEGA Nestor, à Tchuéza II, dans le groupement Baleveng, par ses homologues de Bamendou (Sa Majesté TSIDIE Gabriel) et Balessing (Sa Majesté GANNO).
Samedi dernier, à l’occasion des obsèques de maman NDONFACK Madeleine, Sa Majesté GUEMEGNI Gaston, le chef supérieur des Baleveng, a invité son peuple ainsi que tout le monde présent, à accorder la priorité à l’éducation de leurs enfants. Ils s’agit d’un discours contre les grossesses non désirées et le mariage précoce en milieu scolaire.
Dans son adresse de circonstance, Sa Majesté GUEMENGNI Gaston a dénoncé l’attitude de certaines femmes qui encouragent leurs filles à se faire enceinter tandis qu’elles sont encore élèves. Il n’a pas ignoré ceux des parents qui, pareillement, encouragent leurs garçons à se marier avant d’avoir achevé leur parcours scolaire.
« Je vous demande de laisser les enfants poursuivre leurs études en toute sérénité. Nous voulons avoir des ministres, des préfets dans ce village », a martelé le chef supérieur du groupement Baleveng qui, par ailleurs, a insisté sur la nécessité pour les parents de faire de l’éducation le seul héritage à offrir à leurs progénitures.
La réaction de sa majesté peut être également comprise à l’aune de deux arguments : la recrudescence des grossesses non désirées en milieu scolaire, et les difficultés qu’ont les familles à garantir un avenir certain à leurs progénitures en termes de lotissement et d’octroi de parcelles cultivables.
Un enfant qui fait un bon parcours scolaire aura la capacité de travailler pour gagner sa vie. Dans cette condition il pourra acquérir un terrain pour se faire bâtir la maison de ses rêves, épouser une femme et décider du nombre d’enfants à avoir en fonction de ses moyens, se nourrir, se vêtir à sa convenance.
Par ailleurs, Sa Majesté GUEMEGNI Gaston a insisté sur la nécessité de respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement de la République et l’organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.
Augustin Roger MOMOKANA