
Les sept personnes, dont un chef de village, interpellées, cuisinées puis relâchées doivent en principe répondre ce vendredi d’une convocation de la gendarmerie.
« L’initiateur » de la deuxième « arrestation du chef » a été interpellée pour être entendu par la gendarmerie. Alertés, des hommes et de femmes de tous les âges, brandissant des arbres de paix et des panneaux de protestations ont envahi la cour de la gendarmerie ce mercredi 10 mai (Photo / Vitrine Hebdo).
Ils exigeaient la libération sans condition du chef interpellé de village. Réitérant ainsi leur détermination à faire respecter les us et coutumes de leur groupement. Et pendant qu’ils y étaient, les bérets rouges ont mis le grappin sur six autres personnes. Leur audition a duré plus de sept heures d’horloge. Car elles n’ont été libérés, toutes, qu’au-delà de 22 heures.
Ces échauffourées interviennent quelques jours seulement après que le préfet de la Menoua,ITOE Peter MBONGO, installant le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Penka-Michel, et faisant allusion à ce qui se passe à Fotetsa, a insisté qu’ « on n’arrête pas un chef deux fois ».
Dans tous les cas et selon les autorités administratives et policières, ceux qui ont activement orchestré et participé à la cérémonie nocturne du 24 avril consacrée « à l’arrestation du vrai chef supérieur Fotetsa » savaient déjà qu’ils s’exposaient à la rigueur de la loi. Les autorités administratives, le sous-préfet de Dschang d’abord, puis le préfet de la Menoua ensuite leur ayant mis en garde contre toute manifestation du genre car elle sera classée « trouble à l’ordre public ».
Vu le développement des faits, il est certain que la justice effectue son entrée en scène, puisque ce vendredi, sept personnes sont devant l’officier de police judiciaire pour répondre aux questions des enquêteurs concernant les faits qui leur sont reprochés.
Dans tous les cas et face à la pression populaire, la question qui revient c’est « Que s’est-il passé dans la salle le 1er février dernier, lorsque les notables, les chefs supérieurs Bafou et Fossong Wentcheng et les autorités administratives dont le préfet de la Menoua et le Sous-préfet de Dschang se sont retirés pour les usages préalables à l’arrestation publique du successeur de Sa Majesté Djouatsa II Pierre Marivau ?
Augustin Roger MOMOKANA