Un nouveau-né de 3 jours, sa maman et un sous-préfet se battent contre la covid-19. Un ingénieur en électricité est quant à lui décédé en fin de semaine dernière de la même maladie, après avoir été hospitalisé dans une clinique de la ville.
L’état des lieux de la pandémie de coronavirus dans le département de la Menoua a été présenté lundi 15 septembre 2021 aux autorités administratives et aux professionnels des médias.
Présidée par le préfet du département de la Menoua, MBOKE Godlive NTUA, la réunion de ce lundi a permis aux trois chefs de districts de santé, ainsi qu’au directeur de l’hôpital de district de santé de Dschang, de faire le point de la situation de la Covid-19 dans le département.
Ainsi, à tour de rôle, ces responsables ont pris la parole pour, à l’aide d’une projection richement illustrée, partager les chiffres dans leurs districts de santé respectifs.
District de santé de Dschang
Contrairement à la 1ère vague apparue en 2020 et dont les chiffres sont : 255 personnes positives, 47 cas sévères et 67 décès, l’année 2021 s’avère catastrophique. Sur 2710 tests réalisés du 1er janvier au 14 mars 2021, 316 personnes ont été révélées positives, 15 personnes sont décédées.
Mais du 1er au 14 mars 2021, sur 1500 tests effectués, 164 personnes ont été déclarées positives, et 4 en sont décédées. Puis la semaine du 7 au 14 mars convainc de la montée vertigineuse de la pandémie. Sur 945 tests effectués, 97 personnes ont été déclarées positives, 2 en sont décédées.
District de Santé de Santchou
En 2020, 114 personnes testées, 9 d’entre elles ont été déclarées positives. Aucun cas de décès n’a été cependant enregistré. Depuis le 1er janvier 2021, 6171 tests ont été réalisés. Ils ont révélé 17 cas positifs. 8 cas ont sont guéris, tandis que 9 cas sont actifs.
District de santé de Penka-Michel
En 2020, 571 tests ont été effectués. Ils ont révélé 58 cas positifs, 42 patients ont été guéris, 1 décès a été enregistré. 16 cas demeurent actifs. En janvier 2021, 2 cas positifs ont été enregistrés. Puis du 7 au 14 mars 8 cas positifs ont été enregistrés. Les tranches d’âges les plus touchées sont respectivement : de 11 à 20 ans (hommes), puis les 31 à 40 ans (hommes), et enfin les 51 à 60 ans (femmes).
Les statistiques indiquent une percée fulgurante de la pandémie dans le département de la Menoua. Contrairement à la première vague, 2021, la 2e vague est plus virulente et plus contagieuse. Ceci s’explique par le relâchement dans l’observation des mesures barrières édictées par le gouvernement.
D’où l’insistance du préfet de la Menoua à activer ces mesures, notamment le port du masque, le lavage systématique des mains, la distanciation physique, l’interdiction des manifestations de plus de 50 personnes dans le département, la limitation à 40 le nombre de personnes pouvant assister à une levée de corps, l’interdiction formelle de l’autopsie traditionnelle, entre autres.
Les maires, les sous-préfets ont été invités à reprendre l’affaire en main afin de limiter les dégâts. Mais en face, au niveau des mairies, se pose le problème de moyens pour réactiver le dispositif de riposte à savoir les seaux à robinet, le savon, le gel hydro alcoolique. Le maire de Dschang, Jacquis KEMLEU TCHABGOU n’a pas eu la fine bouche quand il s’est agi d’exprimer les besoins et les attentes des collectivités territoriales décentralisées pour une lutte efficace.
Une mention spéciale a été adressée à la prison principale de Dschang pour ses efforts de lutte contre la pandémie. Le responsable du bureau de l’infirmerie de cette prison, Chimène WOUMFO, a reçu des mains de monsieur le préfet de la Menoua une attestation de satisfaction et d’encouragement. Jusqu’ici, aucun cas de covid-19 n’a été déclaré dans la prison de Dschang où plus de 300 tests ont été réalisés.
Augustin Roger MOMOKANA