« 20 Août 2011, à l’hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso, Je l’ai vue, je l’ai sentie, je l’ai embrassée, Près de deux heures plus tard, comme par enchantement ou comme un mauvais cauchemar ou mieux encore une blague de mauvais goût elle est déclarée disparue de la couveuse ou elle avait été supposée être couchée. »
Il y a quelques années, précisément en 2011, le Cameroun avait été ébranlé par une affaire de bébé volé à l’hôpital gynéco-obstétrique de NGousso à Yaoundé. Le nouveau-né de Vanessa TCHATCHOU a été déclaré mort-né et enterré à Nkoteng par le staff de l’hôpital, sans que la mère ne soit informé ni du décès ni de l’inhumation.
La mère, une jeune collégienne du nom de Vanessa TCHATCHOU, avec l’appui de nombreuses personnalités, s’était livrée à une bataille de titan dans l’objectif de retrouver son nouveau-né, hélas.
Cette longue et âpre bataille sociale et médiatique avait quand même permis à la mère et à ses nombreux soutiens de trouver une piste dont le cœur serait une magistrat en fonctions à Mfou près de Yaoundé. Indexée, la juriste avait effectué des sorties au terme desquelles l’on retiendra qu’elle est mère d’un nouveau-né qu’elle a adopté par procédure normale.
L’on pensait le dossier clos. Pourtant la semaine dernière, invitée sur le plateau d’Équinoxe TV Vanessa TCHATCHOU, qui entre temps a opté pour des études supérieures en droit, au lieu de la médecine comme ce fut son rêve d’enfant, est inscrite en cycle de recherche à l’Université de Dschang, a refait surgir le dossier :
« Ça fait 12 ans, elle écoute déjà, ce n’est plus pour longtemps, elle va nous rejoindre bientôt. Et toi sa 2ème maman je ne t’en veux pas car on m’a dit que tu ne pouvais pas faire d’enfant et que tu étais à ton 3e ménage. »
Une dénonciation empreinte d’assurance et de pardon vis-à-vis d’une personne qu’elle considère, sans doute, comme innocente parce que bernée par des fonctionnaires sans cœur et sans âme.
Dans la foulé, selon des déclarations sur les réseaux sociaux, l’on apprend que les coupables du vol du bébé auraient été expatriés.
L’Affaire du bébé volé de Vanessa TCHATCHOU refait surface au lendemain de l’éclatement d’une affaire similaire, cette fois à l’Hôpital Laquintinie à Douala. Une affaire pour laquelle le Ministre de la santé publique a dû se déplacer en sapeur-pompier, de sorte que la mère et le père du bébé en question se sont plus à demander « pardon » ; alors que la direction de l’hôpital avait déjà sanctionné les personnels de santé qui ont participé à cet accouchement.
Depuis sa dernière sortie, des voix s’élèvent qui demandent le test d’ADN sur l’enfant aujourd’hui âgée de 12 ans. Un test qui, s’il est effectué, permettra de boucler ce dossier du bébé volé de Vanessa TCHATCHOU.
Augustin Roger MOMOKANA