L’abécédaire est un arrêt sur les principaux sujets d’actualité de la semaine, dans un style digeste qui reflète le point de vue de Sinotables.
Cabrel Nanjip
L’humoriste Cabrel NANJIP est mort le 15 juin à l’âge de 33 ans des suites d’un accident de la circulation à Edéa. Sa vie a été un grand ramdam. Spectacles, bouffes, clashes, etc. Cet artiste était talentueux. Malheureusement son genre de mort interroge fait peur et nous amène à interroger la vie des jeunes d’aujourd’hui. Que cherchent-ils ? La gloire et la célébrité à tous les prix ! Voici Cabrel NANJIP : Cabrel NANJIP décède à l’âge de 33 ans.
3+3=6
Il est mort le 15 juin : 1+5= 6
Il décède le sixième mois de l’année : 6
Cela fait 6+6+6= 666
La jeunesse court après l’argent. Elle préfère l’avoir au prix de sa vie. Notre époque a de sérieux problèmes et l’on ne pourrait pas les arranger qui dépassent le cadre d’une éducation familiale ou scolaire. L’internet fait des ravages parmi la jeunesse. Il fonctionne comme un piège à souris et attrape les moins prudents qui s’y aventurent. RIP!
Exposition
Picasso est dans tous les grands musées du monde à l’occasion du Cinquantenaire de son décès. Le génie de la peinture demeure une fascination malgré le temps. Cela s’explique par la magie de l’art. Mais aussi et surtout son immense talent. Le musée Picasso à Paris sera alors l’une des principales vitrines de cette célébration. A la question de savoir quelle est son œuvre la plus fascinante, je répondrai « Guernica ». Il s’agit d’une colossale œuvre représentative de la guerre civile espagnole dans la ville éponyme. Mais ce disant je m’en voudrais de n’avoir pas plutôt fait mon choix parmi les portraits de ses compagnes.
Pendant ce temps, à Dschang plus près de nous, le Musée des Civilisations procède ce samedi au vernissage d’une exposition sur « Indépendance du Cameroun : libérons la mémoire ». L’on parle de 300 illustrations retracer l’histoire de la libération du Cameroun. Ils vendent le catalogue à 30 000 FCFA. Ceux qui ne pourront pas voir l’expo à Dschang auront la possibilité de se rattraper à Douala, Edéa, Yaoundé, Maroua ou à Nantes en France. Apparemment cette exposition ne concerne que la partie francophone du pays.
Identification
Personne n’a dit que ce sont les mairies qui établiront désormais la carte nationale d’identité. Le message du Ministre de la décentralisation et du développement local que les gens interprètent à tort et à travers demande tout simplement aux maires de mettre à la disposition de la Délégation Générale à la Sureté Nationale un local pour le nouveau système d’identification. En quoi consiste le nouveau système d’identification ? Personne ne peut nous répondre ? Est-ce que le local en question doit se trouver dans l’enceinte de la mairie ou à l’hôtel de ville ? Personne ne peut nous répondre. Les gens ont compris ça et ils font comme si l’État peut laisser la mairie s’occuper de la question de la nationalité. Les gens racontent partout ici dehors que désormais la production des cartes nationale d’identité se fera dans les communes. J’en doute fort. Parce qu’il s’agit d’un dossier trop sensible, mes gens. Pourtant il est urgent et nécessaire que l’État voie comment déconcentrer véritablement cela afin que l’obtention de ce papier ne soit plus une corvée pour le citoyen. Il existe des personnes qui doivent débourser plus de 20 000 FCFA pour obtenir le papier-là. Ce n’est pas qu’ils ont fait la corruption, mais parce qu’ils doivent payer le transport pour aller dans la ville pour cela. Pourtant si le poste d’identification se trouvait dans la Commune, cela réduirait la pénibilité.
John Fru Ndi
Le chair man du Social democratic front (SDF) lui aussi est mort cette semaine. Précisément le 12 juin. On ne savait malade depuis trois ou quatre ans. Mais ce qui est davantage intéressant c’est qu’il avait abandonné sa résidence de Ntarikon pour s’installer à Yaoundé. Sans doute pour échapper aux indépendantistes qui l’accusent de ne pas soutenir leur combat. Il meurt laissant derrière lui un SDF en lambeaux. Parce que s’étant laissé noyer par la mafia politico-financière du pouvoir de Yaoundé et de certains de ses proches. L’on se demande ce que deviendra le SDF sans les 27 qu’il a exclus en violation des textes du parti.
Marché « B »
Le Marché « B » de Dschang a un nouveau bâtiment flambant neuf. 44 nouvelles boutiques pour permettre aux commerçants d’exercer dans des conditions acceptables. Cette belle œuvre majeure est l’une des principales empreintes du conseil municipal actuel en poste depuis février 2020. Le marché est en reconstruction. Le vieux bâtiment voisin a été rasé et les travaux seront engagés sous peu. Les commerçants se plaignent de l’exiguïté des nouvelles boutiques. Ils ont raison. Car si vous avez un stock de marchandise important il va vous falloir un magasin. Or le marché de Dschang n’a pas de magasin. Par conséquent il est nécessaire que le volume des boutiques ne soit pas identique afin de permettre à toutes les tailles de pouvoir trouver leur compte. La pratique courante, lorsque ces boutiques sont achevées, c’est que les ex-occupants sont écartés au profit de nouveaux pour la plus part des fonctionnaires proches de la retraite, des conseillers municipaux qui les sous-louent.
Réseaux sociaux
J’aimerais partager cette publication vue sur les réseaux sociaux avec mes lecteurs. Chacun de nous doit savoir que le mal prend une ampleur regrettable. Ces post valaient la peine d’être reproduits ici afin que l’attention des parents comme des enfants soit attirés sur le phénomène que Laure Kameni décrie.
Laure Kameni écrit le 19 novembre 2022 : « Maintenant que le guet-apens est tendu, tous les jeunes vont courir vers l’énorme pseudo comédien bangangté juste pour aller au Qatar. Imaginez la suite et les conditions ; il faut se faire initier dans les loges. D’ici 6 mois, on aura des décès en série. Quels émotifs ! Enlevez vos œillères et regardez de l’autre côté de l’iceberg. Cet énorme bangangté fait de gros dégâts pour les jeunes au Cameroun ! Il fait entrer les enfants des gens des gens dans les loges et sacrifices rituels. » Puis, le 4 mars elle revient avec : « ils sont nombreux ces jeunes qui vont être sacrifiés ce temps ! Je vous avais dit que beaucoup de jeunes comédiens soit disant sur la toile sont entrés dans les loges parce que les choses démoniaques comme le *gros Bangangté soit disant comédien de merde* les y a amenés…ils y sont nombreux et vont tomber comme des mouches. La nuit des décès a commencé. L’autre courte chose est entrain de vendre sa part. Elle va pakgne les enfants des gens…n’importe quoi. Vous entrez dans les bêtises et c’est les ministres qui bénéficient de vos âmes. L’autre a signé les pactes et est allée au Canada (…) »
Siantou Wantou
Les gens veulent fermer les entreprises de Lucien WANTOU SIANTOU. Pour avoir travaillé à une époque à Radio Tiemeni Siantou (Radio Siantou) à Yaoundé, des ex-employés réunit au sein d’un collectif réclament le versement par leur ancien employeur d’une somme de 15 milliards. On leur demande que c’est l’argent de quoi ? Et ils répondent que c’est parce que leur employeur ne payait pas les prestations sociales à la CNPS. La loi dit que cela est une fraude fiscale. Parmi ces gars il y a des morts comme Jean Claude MATOUKE. Il y a Didier BAPIDI qui est depuis des années à l’ONUDI je pense. Il y a Polycarpe ESSOMBA qui est correspondant de RFI. Je les ai tous connus à Intermédia. Il y a Cyrile BOJIKO qui a fondé le Groupe de médias Balafon (Radio et Télévision). Il y a NGONO MBONG J. Remy est à RFI. Ils font partie du collectif de 45 ex-employés qui vont fermer le groupe SIANTOU. Le père-là va prendre 15 milliards où pour leur donner ? Pourquoi ces gars ont-ils attendu près de 20 après avant d’engager leurs revendications ? Mais comment le WANTOU SIANTOU faisait-il pour ne pas assumer ses engagements ? Ça va chauffer entre eux.
Tombe
La tombe ne fuit pas le cadavre. Je n’ai jamais entendu qu’une tombe s’est refermée en voyant emmener un corps. Il y en a même de plus gourmands qui prennent plus d’une personne. Mais ce qui est intéressant lorsque nous évoquons la tombe c’est la question comment est-il là seulement pour prendre ? Il ne rejette rien. Si nous lui donnons un corps habillé elle accepte, si au contraire le corps est tout nu, elle l’accepte. Quel que soit le type de corps, elle l’accepte sans nous poser des questions. La tombe est identique à la mort qui frappe quand elle veut et qui elle veut. Pas de débat. Alors notre vie n’a aucune garantie dès lorsqu’elle tient à l’incertitude. Nous devons vivre l’ayant à l’esprit, afin que chaque souffle, chaque pas que nous marquons soit une bénédiction pour nous-même et davantage pour les nôtres qui après nous passeront la majeur partie de leur existence à pleurer pour nous au lieu de pleurer pour eux-mêmes. Ils doivent pleurer pour eux-mêmes parce qu’ils sont les seuls à expérimenter notre absence.