Discours du Maire à l’occasion de la cérémonie passation de commandement entre les Sous-préfets entrant et sortant de Fongo-Tongo Le 06 juin 2017
– Monsieur le préfet du département de la Menoua,
– Monsieur le sous-préfet de l’arrondissement de Fongo-Tongo,
– Autorités administratives, traditionnelles et politiques en vos rangs et grades respectifs,
– Mesdames et messieurs les conseillers municipaux,
– Ministres de culte,
– Elites intérieurs et extérieures des groupements Fongo-Tongo et Fossong Elellem,
– Distingués invités
– Mesdames, messieurs.
Il m’échoit une fois de plus l’honneur de prendre la parole le premier sur cette place publique, privilège que me confère ma qualité de 1er Magistrat de la cité de Fongo-Tongo, ville qui vous accueille en ce jour mémorable du 6 juin 2017 à l’occasion de la cérémonie de passation de commandement entre les sous-préfets entrant et sortant de notre arrondissement.
D’abord, c’est l’occasion pour moi de souhaiter une chaleureuse bienvenue et un agréable séjour à Monsieur le préfet du département de la Menoua qui, à cette occasion solennelle, foule le sol de notre arrondissement pour la toute 1ère fois après sa prise de commandement à la tête du département il y a quelque mois.
Mes souhaits s’étendent à toute la suite qui l’accompagne à Fongo-Tongo en cette journée exceptionnellement mémorable.
C’est aussi l’occasion pour moi de dire ma gratitude, toute ma gratitude à l’endroit des élites intérieures et extérieures qui, en dépit de la douleur financière occasionnée par des multiples évènements funéraires et funèbres, ont effectué un sacrifice nouveau, celui d’honorer de leur présence personnelle cette cérémonie protocolaire.
Mesdames et messieurs
Au lendemain de la célébration de la fête du 20 mai 2017, permettez-moi de relever sur ce plateau pour le féliciter, la bravoure, le sens d’intégration et d’organisation de Monsieur NKOMO Orféo Benasconi, Administrateur Civil et 1er adjoint préfectoral de la Menoua qui, pendant sa brève période d’intérim, a su montrer aux citoyens de Fongo-Tongo un autre visage. Son humilité et son sens d’approche ont milité en faveur d’un succès extraordinaire de la fête de l’unité nationale qu’il a présidé personnellement sur cette place de fêtes le 20 Mai dernier.
Bravo Monsieur NKOMO ! Le meilleur est imminent, soyez-en rassuré !
Je voudrai saisir la même occasion pour encourager et féliciter tous ceux des citoyens qui ont contribué de près ou de loin pour que la célébration de cette édition de la fête de l’unité nationale, connaisse un succès mérité à Fongo-Tongo.
Distingués invités,
Mesdames et messieurs.
En date du 21 août 2014, nous étions rassemblés sur cette même place de fête pour magnifier la prise de commandement de Monsieur LANYUY Harry NGWANYI comme sous-préfet de notre arrondissement.
Aussitôt installé ce jour, celui-ci s’est rapidement fait remarquer par son enthousiasme, sa hargne et sa détermination à faire rayonner le pouvoir de l’Etat dans son unité. Sa pulsion de développement a contribué à atteindre de bons résultats parmi lesquels la mise en place et l’encadrement de plusieurs groupes sportifs, pour ne citer que ça. Au vue de son élan de bon commandeur, les bénédictions de Fongo-Tongo ont milité en faveur de sa promotion, d’abord au grade d’Administrateur Civil Principal et plus tard aux fonctions de Secrétaire Général de la Région du Nord-Ouest.
Monsieur le Secrétaire Général, tout en vous adressant mes vives et sincères félicitations ainsi que celles des populations dont j’incarne pour votre brillante promotion, je vous invite à préserver les acquis et à explorer de nouvelles pistes de professionnalisme car les hautes fonctions de la république vous guettent et vous ne devrez point en échapper. Bon succès dans vos nouvelles fonctions.
Mesdames et messieurs, ne dit-on pas souvent que « UN DE PERDU, UN DE RETROUVE ? » Quand un Commandeur s’en va, un autre arrive.
En effet, par décret n°2017/239, le Chef de l’Etat, S.E PAUL BIYA a choisi en date du 22 Mai 2017 Monsieur ACHA NKWENTI Gilbert, administrateur civil principal pour assumer désormais les fonctions de Sous-préfet de l’arrondissement de Fongo-Tongo.
Monsieur le sous-préfet entrant.
Tout en vous félicitant pour votre affectation à la tête de ce jeune et dynamique arrondissement, veuillez recevoir dores et déjà les souhaits de bienvenue et d’agréable séjour de toutes les populations de ma commune qui vous accueillent en cette date mémorable.
Bien que vous soyez probablement un proche voisin d’origine, permettez-moi tout de même, de vous faire un bref état des lieux de l’unité dont vous êtes désormais appelé à commander.
En effet, né le 24 avril 2007 en faveur du décret n°2007/117 de S.E PAUL BIYA, chef de l’Etat, l’arrondissement de Fongo-Tongo est constitué de deux groupements peuplés d’environ 65 000 âmes répartis sur une superficie de 144 km2.
Situé 13 Km de la ville de Dschang voisine, votre unité de commandement présente un relief plus ou moins accidenté, caractérisé par des chaines montagneuses entrecoupées des vallées sèches et humides.
Limitée au nord par l’arrondissement de LEBIELEM dans le Sud-Ouest, Fongo-Tongo partage le reste de sa mitoyenneté administrative avec les arrondissements de Dschang et de NKON-NI.
Sur le plan touristique, il dispose d’attrayants sites touristiques reconnus et admirés à l’échelle mondiale. Il s’agit de la chute MAMI-Watta, des grottes de NDEMVO’O et du Rocher TO’O FOLAH en projet d’exploration dans le groupement Fossong Elellem.
Sur le plan minier, le sous-sol de notre arrondissement est un véritable gisement de BAUXITE dont les recherches ont confirmé la quantité et la qualité bonnes à exploiter. Aussi, Fongo-Tongo dispose de quelque carrière de sable et de pierres dont l’exploitation reste artisanale.
Sur le plan économique, les populations vivent essentiellement de l’agriculture, de l’élevage et du petit commerce.
Sur le plan éducationnel,
29 écoles publiques primaires et maternelles couvrent l’arrondissement appuyées de quelques établissements primaires confessionnels;
3 lycées d’enseignement général dont un bilingue ;
4 Collèges d’Enseignement Secondaires (CES) dont 2 bilingues ;
2 Collèges d’Enseignement Technique Industriel et Commercial (CETIC) dont 1 en attente d’ouverture ;
1 collège privé laïc (COPLIFO), bien qu’en état de coma profond.
L’ensemble de ces établissements présentent un énorme déficit en infrastructures et en personnel, situation qui a quelquefois été à l’origine de résultats médiocres.
Aussi voudrai-je déplorer le retard de création au sein de notre arrondissement, de certains services publics, pourtant de très importante nécessité, à l’instar des services de perception, des affaires sociales, et surtout d’un poste d’identification dont le besoin se pose avec beaucoup d’acuité.
Sur le plan sanitaire, l’arrondissent dispose d’un Centre Médical d’Arrondissement (CMA) doté d’un jeune et dévoué médecin. Cette formation sanitaire est appuyée par 4 centres de santé intégrés, 2 cases de santé communautaires et 2 établissements privés de soins infirmiers.
Sur le plan religieux, la paroisse catholique Ste Marie de l’Assomption de Fongo-Tongo étend ses ramifications sur l’ensemble du territoire par divers points de culte. A elle s’ajoute l’église Evangélique du Cameroun située dans la zone de LOUNG-LATCHOUET et de NZO’O, sans oublier des points de rassemblement des églises réveillées parsemés çà et là.
Sur le plan social Monsieur le sous-préfet, Fongo-Tongo a été et demeure une terre d’accueil, une terre d’expression par excellence de l’unité et de l’intégration. Ses populations vivent en parfaite harmonie avec toute autre personne d’origine tous azimuts. Il est d’ailleurs la zone par excellence de l’expression du « VIVRE ENSEMBLE », slogan devenu très cher à l’apôtre de la paix, j’ai nommé S.E PAUL BIYA, Président de la République et Chef de l’Etat.
Sur le plan politique, plusieurs formations politiques à la tête desquelles le RDPC, animent la scène politique à Fongo-Tongo. Leur cohabitation pacifique fait encore de notre arrondissement un véritable espace d’expression de la démocratie.
Sur le plan sécuritaire, une brigade de gendarmerie et un poste de sécurité publique veillent efficacement à la paix intérieure de notre arrondissement. Mais, il importe de relever avec force que les populations dont vous avez désormais la charge d’administrer sont sujets à de menaces récurrentes de la part de certains de nos voisins du SUD-OUEST.
En effet Monsieur le sous-préfet, vous trouverez sur votre table un dossier très brulant dont la position citoyenne de vos administrés vous interpellera certainement. Il s’agit d’une poignée d’individus mal intentionnés, vide de toute instruction et de toute éducation, dépourvue du sens d’humanisme et du respect de la chose d’autrui, encouragée par des personnes bien connues mais malheureusement jamais inquiétées, qui décime à volonté nos frères, pille nos fortunes et incendie nos maisons depuis plusieurs années.
Face à cette situation Monsieur le sous-préfet, vos désormais populations, éprises du sens élevé de civisme, conscientes de L’ETAT DE DROIT qui caractérise notre pays le Cameroun, n’ont jamais riposté. Nous nous sommes jusqu’ici fié aux institutions de la république. Nous avons encore pensé que force restait à la loi ! Mais nous regrettons et déplorons la lenteur dans la résolution définitive de ce litige. Pour preuve :
– Nous avons sollicité la matérialisation officielle des limites territoriales objet desdites hostilités : l’Etat a commencé et a abandonné ;
– Nous avons approché le gouvernement à plusieurs reprises en vue d’un règlement pacifique et définitif de ce litige : les actions dans ce sens tardent à venir ;
– Nous avons toujours porté à la connaissance du gouvernement les cas de crimes et actes barbares enregistrés sur les lieux : Mais la réaction tarde à venir ;
– Certains auteurs incontestables des crimes furent autrefois interpellés et placés à la disposition des services compétents mais la suite reste jusqu’ici attendue ;
– Nous avons même sollicité avec insistance la création et l’installation d’un poste permanent de gendarmerie sur le territoire querellé : Mais cette doléance pourtant capitale reste en cours ;
Cependant, au regard de la gravité de la situation, l’Etat, sous l’impulsion de S.E Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Ouest, a dépêché quelques éléments de la force de maintien de l’ordre sur les lieux en vue d’assurer la sécurité des propriétaires.
Malgré toutes ces mesures prises par le gouvernement, les assaillants ne cessent de poursuivre leur forfait en y construisant davantage des baraques, chassant à leur passage les agriculteurs et éleveurs, légitimes propriétaires des lieux.
En tout état de cause, notre degré de conscience nous oblige à persévérer dans la patience. Mais, il convient de retenir tout de même que le couché d’un jour annonce la levée d’un autre jour.
Voilà sommairement présentée, Monsieur le sous-préfet, la circonscription administrative désormais vôtre.
Il ne me reste qu’à solliciter des populations un accueil chaleureux à votre endroit comme toujours, de vous consacrer un encadrement conséquent pour un séjour harmonieux à Fongo-Tongo.
Quant à ce me concerne, vous trouverez auprès de moi tout l’appui nécessaire à l’exercice efficace de vos missions, bien sûre à hauteur de mes capacités et en fonction votre approche.
Aussi voudrai-je remercier le gouvernement camerounais pour l’intérêt de développement qu’il accorde à notre commune, intérêt caractérisé par l’octroi croissant des crédits d’investissement en vue de répondre aux besoins des populations à la base.
Je ne saurai terminer mon propos sans dire ma profonde gratitude à Son Excellence PAUL BIYA, Président de la République et Chef de l’Etat pour des actions qu’il entreprend au quotidien en vue d’une résolution efficace des problèmes soulevés par nos frères et voisins camerounais d’expression anglophone. Puisse le Seigneur lui combler de toutes les grâces afin qu’il réussisse son pari, celui de préserver à perpétuité la paix nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble./-
– Vive l’arrondissement de Fongo-Tongo,
– Vive le Cameroun avec son guide éclairé, j’ai nommé S.E PAUL BIYA.
Nkenfack
Commandeur de l’Ordre de la Valeur