Question: “Voulez-vous devenir indépendant en vous rattachant au Cameroun ou au Nigeria ?” Tout est donc parti du referendum du 1er février 1961.
Cette question posée aux Camerounais du Northern et aux Camerounais du Southern par les Nations Unies a accouchés des résultats suivants :
Dans le Northern Cameroon
– Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Nigeria: 146.296
-Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Cameroun: 97.659
Dans le Southern Cameroon
-Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Nigeria: 97.741
-Suffrages exprimés en faveur du rattachement au Cameroun: 235.571
Les autorités camerounaises qui voulaient des Nations Unies qu’elles proclament de façon globale les résultats ont été très déçues, car l’ONU ayant opté pour les résultats par région.
Le contraire aurait permis le rattachement des deux parties du British Cameroon à la République du Cameroun par 333.230 voix pour contre 244.037 voix. Les autorités camerounaises ont défendu en vain leurs positions jusqu’en mai 1961.
Faute de pouvoir faire entendre raison aux Nations Unies, les autorités camerounaises ont, par un message à la nation, le 31 mai 1961, du Président Ahmadou Ahidjo, déclaré que «La force l’a emporté sur la justice». Ainsi la journée du 1er juin 1961 est déclarée «jour de deuil national».
« En 1966, le président Ahidjo annonce son souhait de transformer le deuil en joie. Afin que ce jour de perte d’une partie du territoire ne soit jamais oublié, le 11 février [jour de la perte du Northern Cameroon britannique] devient jour de fête de la jeunesse. La jeunesse étant le fer de lance de la nation. »
Il aurait dû en faire une Journée de Souvenir de la perte d’une partie du territoire national, «On en serait à célébrer une semaine par exemple du Vivre ensemble», soutient Fernand Leos Douanla.
Au départ, la fête de la jeunesse court sur tout le mois de février. Progressivement, se rendant compte des dégâts au plan économique, administratif et scolaire, elle a été ramenée à une semaine. Raison pour laquelle on parle de la Semaine de la Jeunesse.
Sinotables écrit avec Facebook