
L’ensemble des résolutions de l’assemblée générale de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) en date du 27 août 2022 viennent d’être annulées par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui siège à Lausanne en Suisse. Ainsi des recours introduits par des membres injustement éjectés de la fédération ont été jugés recevables et fondés.
« Je suis humain et je suis là pour mon programme. Je prends note de ce que le TAS en a décidé. Ma sympathie ira à celui qui l’aurait méritée », a réagi Samuel ETO’O à la découverte des verdicts du TAS.
La FECAFOOT doit être en deuil. Une pluie de sanctions est tombée mardi 15 août 2023 –jour de l’Assomption – sur la Fédération Camerounaise de Football. Elle est l’œuvre du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) siégeant dans le cadre de l’affaire TAS 2022/A/9277 Guibaï Gatama et consorts contre la fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
La TAS a tranché contre la FECAFOOT dans pratiquement tous les dossiers l’opposant à des tiers. Ainsi tous les décisions prises par Samuel ETO’O et son équipe lors de l’assemblée générale du 27 août 2022 ont été invalidées et sont « nulles et de nulle effet ».
Ainsi, non seulement la Panthère Sportive du Ndé doit être réintégrée en Elite One, mais la FECAFOOT doit lui verser un montant de 3000 F Suisses, soit 2000 000 FCFA.
Pour sa part, le président de la ligue régionale de football de l’Ouest, François NKOUEDEM, injustement suspendu gagne son procès contre la FECAFOOT de Samuel ETO’O. Il doit être réhabilité dans ses fonctions.
En outre, la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) injustement dissoute doit être rétablie. Par conséquent son président, le Général Pierre SEMENGUE devra retrouver son siège.
Quant à lui, Guibaï Gatama qui a été injustement banni du comité exécutif de la FECAFOOT est réhabilité. Il devra même percevoir de la FECAFOOT 5000 F suisses à titre de « contribution à leurs frais encourus lors de la présente procédure ».
Et ce n’est pas tout, puisque le magistrat Gilbert Schilick est également réinstallé dans ses fonctions de président de la commission électorale de la FECAFOOT. La même décision évoque la condamnation de Samuel ETO’O à 20 mois d’emprisonnement ferme pour fraude fiscale par un tribunal espagnol.
Il découle de la précédente que logiquement il est attendu que le président de la FECAFOOT démissionne de ses fonctions ou se fasse démissionner par une assemblée générale extraordinaire.
Pour sa part, « Je marcherai selon la charte de la Fecafoot-Officiel. Que ceux qui ne seront pas directement liés à la Fecafoot évitent de m’apostropher directement ou indirectement », a conclu Samuel ETO’O dans une réaction qui lui est attribuée sur les réseaux sociaux.
Augustin Roger MOMOKANA