
La nouvelle n’est pas bonne. Les Camerounais sont priés de prendre des dispositions nécessaires pour se mettre à l’abri afin d’éviter de se retrouver sous les décombres.
L’ONACC (Observatoire Nationale sur les Changements Climatiques) annonce, dans un bulletin spécial, une prévision météorologique de la situation à laquelle sont exposées les 10 régions du Cameroun.
Dans la région de l’Ouest, Bafoussam et Santchou seront confrontées, du 11 au 18 octobre, à une hausse de précipitations oscillant entre 80 et 140mm. Cette situation est valable pour les autres localités, notamment Dschang, Mbouda, Haut-Nkam. Dans ces dernières, les précipitations pourront se prolonger jusqu’au 20 octobre.
Ainsi, les populations sont appelées à prendre les dispositions nécessaires, pour celles qui habitent dans les zones à risques, pour se tenir de toute surprise. Il s’agit, par exemple, de déménager des quartiers basses et ceux construits sur les flancs de montagnes pour s’établir sur des terrains sécurisés.
L’alerte est saluée, mais la question qui taraude les esprits est de savoir comment ces gens pour la majorité des pauvres vont trouver les moyens pour se payer un nouveau abris, tant il est que les zones à risques ne sont peuplées que des personnes sans revenus ou à revenus très faibles.
Assurer la sécurité des populations est un devoir régalien de l’Etat. Les efforts ne devraient pas tendre à chasser les gens de leurs logements de misères, mais il doit recaser progressivement les personnes logées dans les zones à risques pour les recaser dans les zones sécurités, étant donné qu’il dispose du droit sur tous le foncier. Il dispose des réserves foncières.
Malheureusement, il est ordinaire qu’au Cameroun, le logement social n’est pas destiné aux citoyens défavorisés, mais aux agents publics et salariés dont le revenus ne sont pas négligeables. Comment un fonctionnaire qui gagne des centaines de mille peut-il être servi à la SIC (Société immobilière camerounaise) à coup d’une dizaine de millions de francs CFA alors que le vendeur à la sauvette est incapable de s’offrir une maison à 3 millions de francs ?
Augustin Roger MOMOKANA